Le marché belge des centres de données en croissance de dix pour cent
L’année dernière, le nombre de centres de données en colocation a augmenté de dix pour cent en termes de superficie. La consommation électrique dépasse pour la première fois les 100 mégawatts, même si c’est moins que prévu.
La Belgique reste un marché singulier pour les centres de données. Dans les grands hubs tels que Francfort, Londres, Amsterdam et Paris (‘FLAP’), il y a un manque d’espace et de puissance électrique suffisante. C’est pourquoi notre pays constitue une alternative intéressante, selon l’association sectorielle BDIA.
Même si dans la pratique, cela concerne surtout la vaste région bruxelloise. Sur toute l’énergie consommée par les datacenters en colocation, 19 pour cent est à mettre au compte de Bruxelles, 57 pour cent à celui du Brabant wallon. Ensuite, on trouve Anvers avec 8 pour cent et la Flandre Orientale avec 6 pour cent. Pour être clair, cela n’inclut ni les centres de données privés, ni les hyperscalers comme Google, qui représentaient un quart de toute la consommation d’énergie du secteur l’année dernière.
Le marché des centres de données en colocation, où plusieurs entreprises louent de l’espace dans un même centre de données assez grand, connaît une croissance de dix pour cent. La surface nette (data floor) passe de 56.200 m² à 61.700 m². Et si l’on considère la superficie brute, y compris les bureaux, elle passe de 107.700 m² à 117.700 m², soit une croissance de 9 pour cent.
Mais la meilleure façon de mesurer l’intensité du travail dans un centre de données, c’est encore de considérer la consommation d’énergie, qui progresse de 93 à 103 mégawatts, soit onze pour cent de hausse.
Les principaux acteurs de la colocation sur le marché belge sont Digital Realty, LCL et Datacenter United, qui consomment ensemble 72 pour cent de l’énergie du marché de la colocation. Ce dernier comprenait déjà la récent rachat des centres de données de Proximus.
Croissance supérieure en 2025
Le rapport de la BDIA fait observer que le marché est donc inférieur aux attentes de 125 mégawatts pour cette année. Cela est dû au fait que la construction ou le démarrage de certains centres de données (ou extensions) ont été retardés. C’est ainsi que les centres de données que Microsoft construit actuellement, ne sont pas encore opérationnels. La croissance du secteur cette année est à mettre au compte du centre de données Nexus, ouvert au début de cette année et racheté presqu’immédiatement par Penta Infra.
Pour l’année prochaine, la BDIA s’attend à ce que le marché belge de la colocation atteigne 146 mégawatts, soit la moitié de plus qu’aujourd’hui environ. Cela signifie que de nombreux acteurs disposant d’une infrastructure de centre de données pourront encore y étendre leur charge informatique (IT load).
C’est ainsi que Penta Infra utilise actuellement 1,5 mégawatt sur une capacité totale de 7,2 mégawatts. KevlinX et EdgeConneX augmenteront également leur capacité dans les mois à venir, ce qui signifie que le total croîtra plus rapidement que l’année dernière.
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