Hammerspace envisage une entrée à la Bourse

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Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

La firme américaine de stockage dans le nuage Hammerspace déclare qu’elle pourrait faire son entrée à la Bourse ‘dans les 18 à 24 mois’. Meta (Facebook) et Blue Origin (propriété du directeur d’Amazon, Jeff Bezos) sont deux des principaux clients d’Hammerspace.

C’est ce qu’a déclaré le fondateur et CEO de Hammerspace, David Flynn, lors d’une visite de l’IT Press Tour, auquel Data News participe cette semaine. Hammerspace a été fondée en 2018 et possède désormais un certain nombre de références, notamment dans le monde des médias et du divertissement, comme Blue Origin, fondée par Jeff Bezos, et JellyFish Pictures. Mais depuis que Hammerspace a annoncé plus tôt cette année que Meta (la société-mère de Facebook, ndlr) était également un client important, les choses se précipitent, selon le CEO Flynn.

Le fondateur et CEO de Hammerspace, David Flynn. © KVdS/DN

Une croissance pilotée par Meta

Meta s’appuie sur Hammerspace pour ses applications d’IA. L’entreprise a demandé à Hammerspace de mettre en place deux clusters de stockage équipés de 24.000 GPU chacun. ‘Au cours du premier semestre de cette année, nous avons déjà généré 10 fois plus de chiffre d’affaires que sur l’ensemble de l’année dernière. Sans effectuer de ventes supplémentaires, soit dit en passant. Cette année, nous deviendrons positifs en termes de flux de trésorerie’, déclare David Flynn. Or c’est là typiquement l’une des conditions d’une entrée à la Bourse (IPO). Flynn ne tient cependant pas à affirmer déjà que cela arrivera réellement. ‘Ce serait possible pour nous d’ici 18 à 24 mois, à condition que le marché soit également porteur à ce moment-là’, déclare-t-il.

Flynn ne souhaite pas préciser le chiffre d’affaires, mais il prétend que l’entreprise est encore relativement petite avec moins de 200 employés. ‘Musk a prouvé qu’il est possible de diriger une entreprise avec moins d’employés et en tirer le meilleur parti’, ajoute David Flynn en riant. ‘Mais nous sommes quand même une start-up atypique. Nous n’avons pas de capital-risque à bord, et notre objectif n’est pas d’être revendus le plus rapidement possible. Nous croyons sincèrement que notre approche du stockage est fondamentalement différente et a le potentiel pour transformer l’ensemble du marché. D’ailleurs, nos marges sont très élevées, car nous n’avons aucun coût d’infrastructure: nous ne proposons que des logiciels.’

Molly Presley, senior vice president marketing chez Hammerspace. © KVdS/DN

Une approche différente du stockage

L’architecture de Hammerspace adopte une approche différente: une sorte de système d’accès ‘parallèle’ à l’ensemble de votre stockage. Flynn compare cela à la mise en œuvre d’autoroutes au lieu d’utiliser les routes existantes – plus lentes. ‘Nous considérons l’ensemble de l’environnement de stockage comme un système de fichiers unique’, explique Molly Presley, senior vice president marketing chez Hammerspace. Le stockage d’objets, sur bandes et/ou dans le cloud peut y être associé de manière sous-jacente. Selon Hammerspace, c’est là le moyen de continuer à faire face aux exigences toujours croissantes des applications d’IA. Hammerspace annonce également une accélération de l’accès aux données S3 d’AWS. Désormais, l’entreprise dispose d’options supplémentaires pour la ‘GPU data orchestration’. Répétons-le: tout cela en une seule couche, la Global Data Platform comme l’appelle Hammerspace.

Le fondateur et CEO David Flynn n’est du reste pas un nouveau venu. En 2005, il a fondé la firme de matériel et de logiciels Fusion-io, qu’il a réussi à revendre à Sandisk en 2014. Nul autre que Steve Wozniak (ex-Apple) y fut Chief Scientist à l’époque. Sandisk fut à son tour rachetée par Western Digital en 2016.

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