Google a annoncé un certain nombre de services qui devraient donner aux clients plus de certitude quant à leurs données et au degré de protection contre l’ingérence américaine.
Google Cloud Data Boundary
Avec Google Cloud Data Boundary, les clients pourront désormais déterminer où leurs données seront stockées et traitées. Cela leur permettra de gérer les clés de cryptage en dehors de l’infrastructure Google.
Data Boundary sera également compatible avec Google Workspace pour limiter le traitement de ces données à l’UE ou à un pays spécifique par exemple. De plus, des gouvernements ou Google même n’auraient pas accès aux données sensibles.
Des services tels que Confidential Computing, External Key Management et Key Access Justifications permettront également aux clients de réguler l’accès à leurs données.
User Data Shield
Ce nouveau service s’appuie sur ceux de la firme de sécurité Mandiant, rachetée en 2022. User Data Shield aura pour but de valider les applications clientes au sein de Google Cloud Data Boundary par des tests de sécurité.
Google Cloud Dedicated (en avant-première)
Google, en collaboration avec la firme française Thales, proposera également un ‘Trust Cloud by S3NS’, actuellement en avant-première. Les services Google Cloud, y compris les GPU pour les charges de travail d’IA, seront gérés par la française S3NS. Ce projet semble être un prolongement de ce que Google fait en Allemagne avec T-Systems depuis 2021.
Dans les annonces, on ne parle pas explicitement du président américain Trump. Les extensions fourniront-elles une réponse? Depuis l’arrivée au pouvoir de Trump, l’UE s’inquiète de plus en plus de voir les Etats-Unis abuser de leur présence dans les infrastructures européennes. Les menaces concernant l’OTAN ou l’annexion du Groenland rendent les environnements hautement réglementés extrêmement circonspects quant à l’endroit où ils stockent ou traitent leurs données, et à qui pourrait y avoir accès.
Mais la question d’un cloud souverain n’est pas née à cause de Trump. Il y a plus de dix ans, le lanceur d’alerte Edward Snowden révélait déjà que le gouvernement américain ne voyait aucun problème à utiliser ses propres entreprises technologiques pour espionner les citoyens et les politiciens.