Bruxelles offrira-t-elle la plus mauvaise couverture 3G en Europe?
Si Bruxelles s’en tient à sa norme de rayonnement stricte, elle risque d’offrir la pire couverture 3G en Europe. “Même en Afrique, la plupart des villes feront mieux en la matière”, prévoit Luc Windmolders, porte-parole du GSM Operators Forum (GOF).
Si Bruxelles s’en tient à sa norme de rayonnement stricte, elle risque d’offrir la pire couverture 3G en Europe. “Même en Afrique, la plupart des villes feront mieux en la matière”, prévoit Luc Windmolders, porte-parole du GSM Operators Forum (GOF).
La Belgique impose une norme de rayonnement maximale de 3 volts par mètre. C’est quatre fois plus strict que la norme WHO. Depuis 2007, Bruxelles est même cinquante fois plus sévère. Les opérateurs mobiles – Proximus, Mobistar et Base – tirent à présent la sonnette d’alarme. La nouvelle interprétation de 3 volts par mètre en période de pic, en ce compris tous les autres fournisseurs tels Astrid et les stations TV, mène tout droit à une impasse.
“Il y a aujourd’hui un millier d’antennes GSM et 3G sur Bruxelles. Si nous devons tenir compte de la nouvelle norme, nous devrons installer une nouvelle antenne tous les 50 à 100 mètres. Cela signifie que 400 antennes environ devront être ajoutées, y compris par exemple sur la Grand Place”, a expliqué Luc Windmolders lors de la récente réunion Beltug tenue à Neder-over-Heembeek.
Toutes les nouvelles antennes installées à Bruxelles devraient satisfaire à la norme stricte. “L’obtention de permis de bâtir est un véritable parcours du combattant. Actuellement, il y a déjà un délai de deux ans entre la demande et la mise en service.” Windmolders craint surtout que la qualité des services 3G régresse énormément. “Il serait préférable de contrôler le rayonnement des appareils eux-mêmes.” En Wallonie et en Flandre, l’interprétation de la norme de rayonnement semble poser nettement moins problème.
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