Bruxelles aura-t-elle sa propre extension internet?
En janvier, le gouvernement de la région bruxelloise décidait d’opter pour une extension internet propre à la capitale belge. Même s’il est apparu un moment que le dossier était bloqué, une extension .brussels semble à présent de nouveau être une possibilité. Du moins, si un partenaire privé est trouvé. Et le temps commence à presser. L’Icann, l’organisation qui gère le système des noms de domaine au niveau mondial, offre jusqu’au 29 mars la possibilité d’introduire une demande de nouvelle extension internet. Pour la première fois depuis plus de dix ans, l’espace de noms de domaine gTLD est une fois encore entièrement ouvert. Selon l’Icann, cela devrait stimuler l’innovation sur internet et avoir également un effet bénéfique sur la concurrence.
En janvier, le gouvernement de la région bruxelloise décidait d’opter pour une extension internet propre à la capitale belge. Même s’il est apparu un moment que le dossier était bloqué, une extension .brussels semble à présent de nouveau être une possibilité. Du moins, si un partenaire privé est trouvé. Et le temps commence à presser. L’Icann, l’organisation qui gère le système des noms de domaine au niveau mondial, offre jusqu’au 29 mars la possibilité d’introduire une demande de nouvelle extension internet. Pour la première fois depuis plus de dix ans, l’espace de noms de domaine gTLD est une fois encore entièrement ouvert. Selon l’Icann, cela devrait stimuler l’innovation sur internet et avoir également un effet bénéfique sur la concurrence.
Fin janvier, il était apparu que la région de Bruxelles-Capitale voulait un suffixe propre, voire trois suffixes, à savoir .brussel, .bruxelles et .brussels. Cette piste a cependant été abandonnée, car trois extensions auraient engendré un coût très élevé. La semaine dernière, l’on décida clairement d’opter pour la langue anglaise, afin d’éviter les problèmes linguistiques. Tant les autorités que les entreprises et les citoyens seraient pris en considération pour une extension .brussels.
Pour limiter le coût, le gouvernement bruxellois recherche un partenaire privé, et c’est ici que le bât blesse pour l’instant. “Nous en sommes encore à évaluer si nous allons nous associer à Bruxelles”, explique Jan Jansen, spécialiste gTLD de Sensirius.
“Le gouvernement de Bruxelles-Capitale, qui n’a lui-même pas de budget pour mener à bien ce projet, estimait et estime encore trop facilement que des partenaires privés pourraient quasi automatiquement récupérer tous leurs investissements”, ajoute Jansen, “mais tel n’est évidemment pas le cas. En outre, la capitale souhaitait travailler avec des ‘lettres de recommandation’ temporaires et caressait l’idée de lancer une adjudication européenne.”
“Il existe certes de l’intérêt de l’étranger”, poursuit Jansen, “mais imaginez maintenant que le gouvernement se décide pour 12 lettres de recommandation pour 12 partenaires différents et que nous, sans la moindre garantie, nous préfinancions 200.000 euros! Impossible! Des entreprises commerciales ne vont quand même pas injecter de l’argent dans un dossier, si elles ne savent avec certitude si elles seront retenues en fin de compte!”
Jansen espère donc davantage d’engagement de la part de la ville. “Bruxelles doit jouer franc jeu”, déclare-t-il encore, “qui va obtenir la recommandation? Et les autorités locales vont-elles encore investir dans du marketing, une fois que le dossier sera attribué et déposé? Ou Bruxelles ne veut-elle se faire entendre que si des règles doivent être définies, et pour le reste se retirer du dossier? Le gouvernement de Bruxelles-Capitale doit à tout le moins s’engager pour faire un succès de .brussels. Sinon, ce sera sans nous.”
.vlaanderen S’il devait y avoir une extension .brussels, notre capitale prendrait place sur une mini-liste à côté de villes comme Londres, New York, Paris, Rome et Berlin, même si les projets de ces villes sont nettement plus concrets. Mais dans notre pays, des villes comme Gand et Anvers ont, elles aussi, déjà fait connaître leur intérêt pour un ‘dot gent’ et un ‘dot antwerpen’. Ici également, une entreprise privée devrait s’occuper du traitement du dossier (et de la gestion du gTLD).
Dans le cas de Gand, ce seraient l’hébergeur Combell et Sensirius à qui reviendrait cet honneur, mais l’adjudication publique que la ville d’Anvers avait lancée, n’est toujours attribuée.
Aujourd’hui, l’on sait aussi en suffisance que le gouvernement flamand a donné son feu vert pour une extension internet flamande. C’est DNS.be, le gestionnaire du domaine de top level belge .be, qui a introduit une demande auprès de l’Icann pour ce dossier. Du reste, DNS.be serait le seul candidat pour l’extension internet flamande, et ce parce que l’appel d’offres était trop restrictif pour la plupart des entreprises commerciales qui craignaient d’y laisser des plumes.
Prix Introduire une demande pour une nouvelle extension internet coûte 130.000 euros. Si la demande est approuvée, il convient d’y ajouter encore 18.000 euros de ‘frais d’abonnement’ par an. Et c’est sans oublier les coûts mensuels de gestion d’un TLD (notamment les frais d’infrastructure). Ceux-ci oscillent entre 8.000 et 24.000 euros. Ce n’est donc pas donné à tout le monde.
Les analystes et spécialistes des noms de domaine estiment dès lors que le nombre de demandes au premier tour (qui sera donc organisé jusqu’au 29 mars) sera ‘limité’. Il est quasiment sûr que les plus optimistes (qui parlaient de 4.000 dossiers) étaient trop ambitieux. Récemment encore, l’Icann annonça que jusqu’à présent, un peu plus de 200 dossiers étaient rentrés.
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