Bosch et Nvidia présentent une puce AI pour voitures autonomes
C’est sous la marque Xavier que le spécialiste GPU Nvidia présente conjointement avec Bosch une puce AI dans le but d’effectuer les calculs complexes exigés pour les véhicules autonomes. Ajoutons immédiatement que sa production n’est pas encore pour tout de suite.
Xavier avait déjà été quelque peu abordée au CES, mais lors de l’événement Bosch Connected World de Berlin, les deux parties en ont soulevé davantage encore le voile. Xavier est une puce ou, mieux encore, un superordinateur de la taille d’un solide autoradio, qui est capable, selon Nvidia, d’effectuer 30 billions de deep learning operations par seconde.
Concrètement, l’ordinateur embarqué dans le véhicule va pouvoir ainsi proposer une expérience de conduite automatisée de niveau 4. Cela signifie qu’il comprendra l’environnement 3D, identifiera d’autres objets et personnes et sera capable de prévoir leur comportement et position. Le véhicule pourra de ce fait rouler de manière entièrement autonome, sauf en cas de conditions météorologiques extrêmes.
Mais on n’en est pas encore là. La puce a été présentée, mais elle n’équipera les voitures qu’en 2020. Jen-Hsun Huang, co-fondateur et CEO de Nvidia, a expliqué pourquoi: “La puce sera cinquante fois plus puissante que tout ce qui existe aujourd’hui sur le marché. Nous y travaillons depuis trois ans déjà. Il n’existe actuellement encore aucun mini-ordinateur capable d’effectuer des calculs aussi complexes, mais il est désormais à portée de main.”
Intelligence artificielle
Le problème qui se pose à l’intelligence artificielle (AI) pour la conduite autonome, c’est qu’elle doit imiter l’intelligence humaine. “Il convient donc de tout détecter aux alentours, comme les humains le font. Mais il faut aussi savoir où on est, connaître son emplacement: entre les lignes tracées sur la route, devant un feu ou à un endroit déterminé à l’aide d’une carte HD. Une fois qu’on sait où on est, il faut aussi savoir où se trouvent tous les autres objets et personnes. C’est incroyablement complexe. Où se trouvent-ils à présent et où seront-ils peu après?”
“Une fois qu’on le sait, il faut spécifier où on doit aller. Et puis, il faut tenir compte aussi de la dynamique du véhicule, à savoir son mode de conduite. Et c’est très différent entre une voiture de Formule 1, un SUV, un ancêtre, une familiale ou une sportive. Toutes ces données se retrouvent dans une seule et même grande pile (‘stack’) en compagnie d’algorithmes et de fonctionnalités encore inédites à ce jour, le tout dans un petit superordinateur, le Bosch AI car computer. Une mini-puce. Quelque chose que le secteur ne connaissait pas jusqu’ici.”
Mais même lorsque l’ordinateur AI sera prêt à être utilisé, l’histoire ne s’arrêtera pas là. “Toutes les voitures qui en seront équipées, devront être entretenues en permanence. Or le cycle de vie d’une voiture est nettement plus long que celui d’un téléphone. L’architecture doit par conséquent être extrêmement bien étudiée.”
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