Beltug plaide pour une hausse urgente des normes de rayonnement mobile
Les actuelles normes de rayonnement GSM constituent un obstacle au déploiement de la 5G en Belgique et plus précisément à Bruxelles. “Une hausse est nécessaire pour éviter des pertes économiques”, déclare Danielle Jacobs, directrice de Beltug.
Un graphique montrant une vue d’ensemble des normes de rayonnement dans plusieurs pays, ainsi que dans les régions de Flandre, Wallonie et Bruxelles souligne clairement l’importance des différences. La norme de rayonnement légale à Bruxelles ne représente par exemple qu’une fraction de celle appliquée dans les autres pays et régions. “Cette norme représente un obstacle au déploiement de la 5G en Belgique et plus précisément à Bruxelles”, affirme Danielle Jacobs, directrice de Beltug, la principale association belge de décideurs ICT.
“Une hausse de cette norme est vraiment nécessaire, si nous ne voulons pas essuyer des pertes économiques dues à des réseaux mobiles peu efficients”, ajoute-t-elle. Et un éventuel quatrième opérateur – c’est ce que plaidait récemment encore le ministre des télécommunications Alexander De Croo – ne ferait qu’aggraver encore le problème. “Si un quatrième opérateur arrivait sur le marché, le rayonnement possible par opérateur serait encore inférieur étant donné que la norme est cumulative et s’applique conjointement à tous les opérateurs”, ajoute encore la directrice de Beltug.
L’importance des données mobiles croît
L’importance de la communication mobile pour les entreprises et les pouvoirs publics croît de jour en jour, selon Beltug. C’est surtout l’utilisation des applications data qui augmente de manière exponentielle. “Tout le monde ne parle que du développement de villes intelligentes, de l’internet des objets et d’applications numériques sophistiquées. Or ces applications nécessitent des réseaux mobiles fortement ancrés et interconnectés”, prétend Danielle Jacobs.
La solution est simple: hausser la norme de rayonnement à Bruxelles jusqu’à atteindre le même niveau qu’en Flandre.
La solution est simple, selon Beltug: hausser la norme de rayonnement à Bruxelles jusqu’à atteindre le même niveau qu’en Flandre. “Même la norme flamande est rigoureuse. Elle va nettement plus loin que ce que recommande l’Organisation Mondiale de la Santé”, insiste-t-on encore du côté de Beltug. “Il va de soi que nous comprenons très bien que les hommes et femmes politiques bruxellois se préoccupent de la santé des habitants. Mais moins les antennes émettent, plus les utilisateurs sont exposés à un rayonnement important de la part de leur appareil mobile, ce qui est exactement le contraire de ce qui est visé”, ajoute encore Danielle Jacobs.
Beltug se fait de gros soucis et craint que les politiciens veuillent attendre que les élections soient terminées, avant de prendre une décision. “L’incertitude entraîne des pertes économiques, moins d’investissements dans l’innovation, ainsi qu’un inconvénient concurrentiel pour les entreprises et les institutions publiques. Nous espérons que les politiciens sont parfaitement conscients de cette situation précaire”, conclut Danielle Jacobs.
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