Bellens : “Je n’envisage pas de démissionner”

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Didier Bellens conteste les faits qui lui sont reprochés. À l’occasion de la présentation des résultats trimestriels de Belgacom, le patron de l’opérateur a souligné qu’il exclut de démissionner et qu’il conserve la confiance de ses collaborateurs. “Je vais tout à fait bien. Cela vous étonne ?” Ce que l’on retiendra surtout de la présentation des résultats trimestriels de Belgacom, ce ne sont pas tant les résultats proprement dit, conformes aux attentes, que l’affluence de journalistes. Et même si Didier Bellens avait indiqué ne pas souhaiter s’exprimer à propos de son inculpation, quelques questions embarrassantes lui ont néanmoins été posées.

Didier Bellens conteste les faits qui lui sont reprochés. À l’occasion de la présentation des résultats trimestriels de Belgacom, le patron de l’opérateur a souligné qu’il exclut de démissionner et qu’il conserve la confiance de ses collaborateurs. “Je vais tout à fait bien. Cela vous étonne ?”

Ce que l’on retiendra surtout de la présentation des résultats trimestriels de Belgacom, ce ne sont pas tant les résultats proprement dit, conformes aux attentes, que l’affluence de journalistes. Et même si Didier Bellens avait indiqué ne pas souhaiter s’exprimer à propos de son inculpation, quelques questions embarrassantes lui ont néanmoins été posées.

Le patron a souligné à plusieurs reprises qu’il n’avait pas l’intention de démissionner. Avant le début de la conférence de presse, il avait d’ailleurs déjà déclaré contester les faits qui lui sont reprochés et avoir confiance en la justice avec laquelle il collaborera pleinement.

Quant à la possibilité qu’une accusation dans un dossier de corruption compromette l’image de son entreprise, il a balayé cette hypothèse. “Ceux qui me connaissent ne doutent pas de mon innocence et savent combien je suis transparent”, a-t-il asséné. À la question de savoir comment il se sentait aujourd’hui, il s’est même permis de plaisanter. “Je vais tout à fait bien. Cela vous étonne ? L’équilibre entre ma vie privée et professionnelle est parfait, ma famille va bien et les résultats opérationnels de Belgacom sont excellents.”

Le CEO a néanmoins admis l’existence d’un problème. “Mais il s’agit d’un problème personnel et ce sont des choses qui arrivent. Il n’est pas anormal de rencontrer de temps en temps une difficulté.”

Léger ajustement des pronostics Au deuxième trimestre, l’EBITDA récurrent de Belgacom a affiché une baisse moins forte qu’attendu. L’opérateur télécoms a par conséquent légèrement revu ses pronostics. Il s’attend désormais pour 2011 à un recul de l’EBITDA plus proche des 4 pour cent que des 5 pour cent prévus.

Pour ce qui est des perspectives en termes de produit, Belgacom maintient la diminution attendue de 1 à 2 pour cent. Au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires de Belgacom a atteint 1,612 milliard d’euros, soit 3,2 pour cent de moins que l’année dernière (les analystes tablaient sur un recul de 2,8 pour cent).

Le responsable n’est pas le segment des consommateurs (qui se maintient bien) mais les activités internationales de BICS. Le jeu des taux de change a fait perdre 6,5 pour cent de chiffre d’affaires à Belgacom. Étant donné la diminution des coûts, l’effet sur le produit reste cependant minime.

Comme on s’y attendait, Didier Bellens a rappelé l’impact négatif de la réglementation relative aux tarifs de terminaison mobile, qui a fait partir en fumée 33 millions d’euros, soit 2 pour cent du chiffre d’affaires. Il s’est néanmoins montré satisfait du marché mobile, qui aurait été assaini et rendu plus transparent.

“Nous souhaitons que l’ouverture du câble soit tout aussi transparente. Les prix dont les tiers doivent s’acquitter pour utiliser notre réseau sont connus. Ce n’est pas (encore) le cas pour le câble. Nous avançons dans la bonne direction mais nous sommes encore loin du but. En effet, nos concurrents mettront tout en oeuvre pour préserver le statu quo.”

Football

En ce qui concerne ces concurrents, Bellens a lancé une petite pique en direction de Telenet. Belgacom a effectivement perdu l’attribution des principales rediffusions de football pour les trois prochaines saisons au profit de l’opérateur télécoms malinois.

“Nous ne sommes pas prêts à payer n’importe quel prix pour quelque chose avec lequel nous ne pouvons plus surprendre. Il y a six ans, nous avons convenu de payer 28 millions d’euros par an pour l’ensemble des matches. Telenet débourse aujourd’hui 49 millions d’euros par an pour les grandes rencontres. C’est beaucoup trop. Même si je dois avouer que cela me fait plaisir de voir un concurrent sponsoriser un sport qui me tient fort à coeur.”

Bellens a aussi indiqué que depuis l’attribution des droits le 10 juin, seulement 2 500 des 70 000 abonnés au football ont résilié leur abonnement. Belgacom enregistre même une hausse de 59 000 à 1 078 000 du nombre de clients pour la télévision numérique, un segment dont les résultats ont grimpé de 23,6 pour cent. “Dans le domaine de la télévision numérique, nous desservons aujourd’hui déjà 31 pour cent du marché belge”, précise encore le CEO. “Ce n’est pas rien quand on sait que nous sommes partis de zéro.”

Les packs (internet, télévision et téléphonie) ont aussi connu une forte croissance au deuxième trimestre (50 000 nouveaux clients). Internet est par contre un point faible. “5 000 nouveaux clients, c’est une maigre moisson mais nous pensons parvenir à redresser la barre grâce à notre nouvelle offre (un abonnement internet mobile et fixe avec le Samsung Galaxy Tab pour 40 euros par mois).”

Enfin, la division Enterprise est en recul de 2,8 pour cent pour s’établir à 593 millions d’euros, soit un peu moins qu’escompté. Les revenus continuent de suivre une tendance négative (-0,4 pour cent), notamment en raison de la diminution constante dans les données vocales (-7,8 pour cent). Les données mobiles, qui ont augmenté de 11 pour cent pour atteindre 53 millions d’euros, incitent en revanche à l’optimisme.

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