Quelque 900.000 élèves francophones du primaire et du secondaire effectuent leur rentrée scolaire aujourd’hui. Cette année, l’utilisation des smartphones est totalement interdite dans les écoles.
Pour la quatrième année consécutive, l’enseignement francophone débute une semaine plus tôt que l’enseignement néerlandophone. Il y a quelques années en effet, il a été décidé de raccourcir les vacances d’été et de prolonger d’une semaine celles de la Toussaint et du Printemps, dans l’espoir d’améliorer la qualité de l’enseignement.
L’un des points-clés de l’accord de coalition entre le MR et les Engagés au sein des gouvernements wallon et francophone est l’interdiction des smartphones dans l’enseignement primaire et secondaire. Cette mesure entre en vigueur ce lundi. La ministre flamande de l’enseignement, Zuhal Demir (N-VA), a également adopté cette mesure. L’interdiction entrera en vigueur en Flandre à partir du 1er septembre.
L’usage récréatif du téléphone interdit à l’école dès l’année prochaine
La dernière enquête Digimeter, effectuée plus tôt cette année, révèle que les jeunes eux-mêmes estiment passer trop de temps sur leur smartphone. Alors que 41 pour cent des Flamands pensent passer trop de temps sur leur smartphone, cette valeur atteint 68 pour cent chez les 18-24 ans. 26 pour cent des Flamands se disent accros à leur smartphone. Chez les jeunes, cette valeur atteint 49 pour cent. ‘On constate également que de nombreux jeunes sont favorables à l’interdiction du smartphone en classe, une mesure qui entrera en vigueur en septembre. Ils souhaitent devenir moins dépendants de leur appareil, mais ils ne pensent pas pouvoir y parvenir sans aide extérieure’, déclare Lieven De Marez, en charge de l’enquête, à Data News.
Pénurie d’enseignants
Alors que début décembre, la dégradation de la qualité de l’enseignement en Flandre faisait encore la une des journaux, la situation encore plus dramatique en Wallonie a été peu relayée par les médias francophones. L’étude internationale TIMSS a montré que les élèves flamands de dix ans étaient tombés à la 24ème place en mathématiques et occupaient encore et toujours la 35ème position en sciences. Les élèves francophones du même âge se classaient 40ème en mathématiques et 37ème en sciences, ce qui en fait la région la moins performante de l’Union européenne dans ce dernier domaine.
La pénurie d’enseignants est tout aussi préoccupante en Wallonie qu’en Flandre. Au début de la législature, ce problème avait été déclaré prioritaire. Quatre groupes de travail avaient été créés en janvier, mais les concertations entre les instances gouvernementales, les syndicats et les fédérations de l’enseignement semblent au point mort. L’année scolaire dernière, l’enseignement francophone avait également connu d’importantes grèves pour dénoncer l’augmentation des charges de travail et la réforme fédérale des retraites. Pour cette année scolaire, les syndicats wallons de l’enseignement prévoient déjà au moins deux journées d’action, les 24 septembre et 11 octobre.