Les 373 écoles du réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) interdisent l’utilisation du smartphone. Une mesure qui n’est pas prévue en Flandre.
Voilà ce qu’ont révélé Le Soir et Sudinfo hier jeudi. La mesure concerne 132.600 étudiants. La règle s’applique immédiatement à un certain nombre d’écoles qui l’introduiront à la rentrée dans le réseau francophone lundi prochain (ou qui interdisent les smartphones depuis plusieurs années déjà). Pour la plupart des autres écoles, le pas sera franchi au cours de cette année scolaire.
Cette interdiction s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le harcèlement. ‘Par ailleurs, de nombreuses études pointent les conséquences d’une surexposition aux smartphones sur la santé et le climat scolaire’, précise Julien Nicaise, directeur du réseau WBE.
De leur côté, les prestataires éducatifs flamands ne sont pas favorables à une interdiction générale du smartphone dans les écoles. Ils indiquent que ces dernières doivent décider elles-mêmes. Les médias francophones ont révélé jeudi que les 373 écoles du réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) interdiront l’usage du smartphone dès la rentrée. Cette interdiction s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le harcèlement.
Flandre
Le Katholiek Onderwijs Vlaanderen précise qu’il n’y a aucune demande d’interdiction générale de la part des écoles flamandes et qu’en tant qu’organisation de réseau, elle ne peut pas imposer une telle mesure. Les écoles flamandes peuvent définir leur propre politique en matière de smartphones.
‘Dans la pratique, certaines écoles sont plus restrictives que d’autres, mais chacune d’elles applique sa propre politique de manière indépendante. Ces derniers mois, certaines écoles ont certes durci le ton en la matière’, explique le porte-parole Pieter-Jan Crombez.
Il souligne qu’il n’existe assurément pas une seule école qui autorise une utilisation effrénée du smartphone. Walentina Cools, directrice générale de l’Onderwijsvereniging van Steden en Gemeenten (OVSG), ne plaide pas non plus pour une interdiction générale. Pour elle, cette décision s’inscrit dans le cadre de l’autonomie des écoles et que celles-ci opèrent dans un contexte spécifique.
‘Certaines écoles ne veulent pas interdire le smartphone, parce que les élèves défavorisés l’utilisent comme calculette, par exemple. Elles ont choisi de ne pas demander à ces élèves d’acheter une calculette scientifique coûteuse’, explique-t-elle. Le même message est tenu par le gemeenschapsonderwijs GO!.
‘Dans la pratique, on constate que les écoles ont l’habitude de ranger les smartphones des élèves à l’avant de la classe et ce, dès le début des cours pour éviter les distractions’, explique l’administrateur délégué Koen Pelleriaux. Même si, selon lui, il est plus difficile d’interdire complètement le smartphone dans l’enceinte de l’école. C’est ainsi que des étudiants en ont besoin pour une authentification à deux facteurs, afin de se connecter à Smartschool.
