‘Le Belge ne veut pas d’une carte d’identité numérique sur son smartphone’

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Michel van der Ven
Michel van der Ven Rédacteur chez Data News.

Le Belge utilise de plus en plus son smartphone pour surveiller sa santé et apprécie souvent de partager ces données avec son médecin généraliste. Il est par contre moins intéressé par les solutions d’identification numérique, comme une carte d’identité sur son téléphone. Voilà ce qui ressort clairement du Digital Consumer Trends Report de Deloitte, une enquête annuelle sur les habitudes technologiques des consommateurs européens.

Même si nous échangeons de plus en plus notre carte de banque contre le smartphone, nous semblons nous en tenir à la carte d’identité physique. L’étude de Deloitte montre par exemple que pas moins de 71 pour cent des Belges ne souhaiteraient pas avoir de carte d’identité numérique sur leur smartphone. La plupart d’entre eux (79 pour cent) ne sont pas non plus fans du permis de conduire numérique.

Réaction à la centralisation

‘Nous constatons une grande réticence de la part des gens à l’idée d’utiliser le smartphone comme solution d’identification’, déclare Vincent Fosty, Strategy Partner chez Deloitte. ‘Souvent, cela n’est pas nécessairement dû à de la méfiance à l’égard de la technologie – car nous utilisons déjà l’appareil pour gérer nos opérations bancaires -, mais plutôt à une réaction à la centralisation dans le smartphone de tout ce qui se passe dans notre vie. Pour certaines choses, les gens semblent préférer s’en remettre à l’ancienne carte, qui fonctionne également lorsque la batterie de leur smartphone est déchargée.’

Les chercheurs ont en outre constaté qu’un Belge sur deux refuse non seulement de numériser entièrement ses documents d’identité, mais préfère également utiliser des solutions classiques et fiables pour les clés de sa maison et de sa voiture.

Une autre conclusion du rapport est que de plus en plus de consommateurs se tournent vers le smartphone pour surveiller leur santé. C’est ainsi que près de la moitié des adultes possédant un smartphone comptent leurs pas chaque jour. Un peu plus d’un quart surveille sa fréquence cardiaque, et 21 pour cent conservent des données sur leurs habitudes de sommeil. 34 pour cent des personnes interrogées seulement ne conservent aucune donnée sur leur santé.

Moins d’inconvénients

Deloitte observe une nette différence entre les hommes et les femmes. C’est ainsi que les hommes (29 pour cent) mesurent leur fréquence cardiaque plus souvent que les femmes (23 pour cent). Par contre, les femmes (51 pour cent) enregistrent leur nombre de pas plus souvent que les hommes (44 pour cent).

‘Ce qui est frappant, c’est que plus de la moitié des personnes interrogées qui surveillent leurs données de santé avec leur smartphone (54 pour cent) souhaiteraient également partager ces données avec leur médecin généraliste. Même si nous sommes donc réticents à intégrer des solutions d’identification numérique dans notre smartphone, nous voyons moins d’inconvénients à partager des données personnelles de santé avec un médecin’, conclut Vincent Fosty.

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