Quatre étudiants sur cinq utilisent à présent régulièrement le robot de chat IA ChatGPT. Pour les trois quarts, les supports papier et numérique restent cependant importants.
Au cours de l’année académique écoulée, quatre étudiants sur cinq ont utilisé régulièrement ChatGPT, selon une enquête effectuée par la maison d’édition et librairie flamande Acco. C’est 30 pour cent de plus qu’en 2022-2023.
Dans le cadre de son baromètre annuel de l’enseignement, Acco a interrogé 1.102 étudiants et 142 enseignants, notamment sur la manière dont ils gèrent ChatGPT. Quelque 82 pour cent des étudiants déclarent recourir à l’application d’IA pour leurs études. Les trois quarts utilisent ChatGPT principalement pour rechercher des informations, 58 pour cent pour réfléchir et 49 pour cent pour réécrire leurs propres textes. De plus, 37 pour cent utilisent ChatGPT pour rédiger des devoirs et 27 pour cent pour effectuer des résumés.
Capacité de réflexion
Pourtant, les étudiants reconnaissent que cela comporte également de nombreux inconvénients. Le principal défi à relever par plus de 32 pour cent des étudiants est de continuer à stimuler leurs propres capacités de réflexion et de ne pas les laisser se détériorer. Ils se rendent également compte qu’ils deviennent de plus en plus dépendants d’une source susceptible de fournir des informations incorrectes (30 pour cent). Un enseignant interrogé sur trois craint également que les élèves pensent de manière moins indépendante en utilisant ChatGPT.
Les étudiants comme les enseignants réclament donc des lignes directrices claires sur l’utilisation de ChatGPT dans l’enseignement supérieur. ‘Les outils d’IA apportent une énorme valeur ajoutée tant qu’ils ne compromettent pas l’acquisition de certaines compétences et le processus d’apprentissage. Des lignes directrices aideraient à clarifier les compétences à attendre de la part des étudiants. Il est donc important que les étudiants sachent quand ils ne sont pas autorisés à utiliser les outils d’IA, par exemple lors d’un examen’, explique Martin Valcke, professeur de sciences pédagogiques à l’UGent. ‘De plus, des lignes directrices devraient définir clairement comment les étudiants peuvent utiliser les outils d’IA et comment ils doivent faire référence à cette utilisation et à ses résultats.’
Papier
Enfin, 74 pour cent des étudiants interrogés considèrent qu’il est important de pouvoir utiliser à la fois le papier et un support numérique. ‘Même si de plus en plus d’établissements scolaires et d’enseignants se tournent vers les manuels numériques, le papier reste très important pour les étudiants. Cela peut s’expliquer logiquement: il est beaucoup plus facile d’étudier un cours sur papier que lorsqu’on doit fixer un écran’, déclare Inge Vander Velpen, CEO d’Acco, dans un communiqué de presse.
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