‘L’imec cesse de collaborer avec la Chine’

© imec
Pieterjan Van Leemputten

Depuis des décennies, le centre de recherche imec se profile comme un territoire neutre dans le domaine de la recherche sur les puces. Mais les tensions géopolitiques actuelles font que l’entreprise met progressivement fin à ses partenariats avec la Chine.

Politico a appris auprès du cabinet du ministre flamand de l’économie, Jo Brouns, que les partenariats conclus avec des entreprises chinoises sont en train d’être annulés. Les obligations existantes concernant les technologies matures sont progressivement supprimées. En novembre dernier déjà, le ministre avait déclaré à Politico que l’accent devait être mis sur les ‘pays partageant les mêmes idées’.

Le projet en question n’est pas explicitement confirmé par l’imec lui-même. L’organisation a simplement déclaré à Politico qu’il existe une solide collaboration avec des entreprises et des universités chinoises, mais que la politique suivie a été ‘affinée’ à la suite de développements géopolitiques mondiaux.

Le changement de cap de l’Imec n’est pas inattendu. Précédemment, le fabricant néerlandais de machines à puces ASML, avec lequel l’imec collabore étroitement, a limité ses liens avec la Chine, après que des licences pour la vente de machines aient été accordées, puis retirées. Le mois dernier encore, on apprenait que le monde politique néerlandais craignait que la Chine n’utilise les machines d’ASML pour fabriquer des puces sophistiquées à des fins militaires.

Tout cela s’inscrit dans la joute géopolitique plus large de la guerre commerciale opposant la Chine et les Etats-Unis. Il en résulte que les Etats-Unis font pression sur les pays amis depuis un certain temps en vue de limiter les liens avec la Chine, en particulier en ce qui concerne les technologies de pointe.

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