
La Flandre abandonne l’idée de fournir un ordinateur portable à chaque élève du primaire
Le gouvernement flamand a finalisé sa nouvelle approche numérique pour l’enseignement primaire et secondaire.
“Nous prenons nos distances par rapport à l’idée d’un ordinateur portable par enfant dans l’enseignement primaire et nous encourageons les écoles à fournir une infrastructure ICT collective, telle que des services de prêt”, résume vendredi la ministre flamande de l’Education, Zuhal Demir.
Lors de la crise sanitaire, les élèves avaient été contraints de suivre un enseignement à domicile et les écoles avaient été confrontées à un manque de matériel informatique. L’ancien ministre de l’Education, Ben Weyts (N-VA) avait prévu un budget unique de 400 millions d’euros pour offrir un ordinateur portable gratuit à chaque enfant à partir de la cinquième année primaire. Ce budget a depuis été épuisé.
Zuhal Demir a opté pour une autre approche. Elle envisage ainsi un investissement de 325 millions d’euros sur cinq ans tout en déclarant vouloir “revenir à l’essentiel”. Ce qui signifie non seulement qu’il faudra à nouveau prendre des notes avec “un stylo et du papier”, mais aussi que l’ordinateur portable “gratuit” pour chaque élève doit être supprimé.
Dans l’enseignement primaire, l’accent sera plutôt mis sur les “infrastructures ICT communes”, telles que les cours d’informatique, les services de prêt ou les rayons d’ordinateurs portables où les élèves pourront prendre un ordinateur portable lorsqu’ils en ont besoin.
Le premier degré de l’enseignement secondaire fonctionnera également de cette manière. À partir de la troisième année, les écoles secondaires auront le choix, avec la possibilité d’achats individuels, par exemple dans les matières scientifiques.
Les enseignants, eux, devraient disposer d’un ordinateur portable. “C’est une question de bon sens. C’est pourquoi une part importante du budget de 325 millions d’euros – notamment 120 millions d’euros – sera consacrée à l’achat d’ordinateurs portables pour les enseignants”, souligne la ministre.