La Flandre n’instaurera pas d’interdiction des réseaux sociaux pour les jeunes de moins de 16 ans. Le plan d’action ‘Veilig online’ (Sécurité en ligne’) de la ministre des médias, Cieltje Van Achter (N-VA), reconnaît certes les dangers des réseaux sociaux pour les jeunes, mais n’inclut pas une interdiction totale pour les moins de 16 ans.
Van Achter souhaite cependant contraindre les entreprises de médias sociaux à mieux protéger les jeunes, notamment par une vérification efficace de l’âge pour les moins de 13 ans. Les entreprises technologiques qui refusent, risquent d’être mises hors ligne.
Comme dans de nombreux autres endroits du monde, un débat fait rage depuis quelque temps en Flandre sur les risques et les dangers des réseaux sociaux pour les jeunes. Ces derniers y sont confrontés à des contenus nuisibles, des interactions dangereuses, des algorithmes addictifs et à de la désinformation.
Sur le plan politique, les avis étaient partagés. Les partis Vooruit et CD&V plaidaient en faveur d’un âge minimum de 15 ou 16 ans, comme récemment instauré en Australie. Cependant, le parti au pouvoir, la N-VA, s’opposait, lui, à une interdiction totale. Le parti se sentait conforté par un avis consultatif récent du Conseil supérieur de la santé, qui recommandait une meilleure protection des jeunes lors de l’utilisation d’écrans et de réseaux sociaux, mais pas une interdiction complète.
Selon la ministre Van Achter, son plan d’action n’inclut pas d’interdiction pour les moins de 16 ans, ‘parce que nous voulons mieux protéger nos adolescents. Une interdiction aurait l’effet inverse et ne ferait pas disparaître les réseaux sociaux, mais elle en ferait un sujet tabou. Les réseaux sociaux sont aussi une source de soutien, d’expression, d’information et de communauté pour de nombreux jeunes’, a-t-elle déclaré.
Afin de mieux protéger les jeunes, le plan confie la responsabilité avant tout aux entreprises de réseaux sociaux elles-mêmes. Par conséquent, la Flandre exige l’application effective de plusieurs règles, telles que la vérification de l’âge jusqu’à 13 ans, la suppression des algorithmes addictifs incitant au défilement infini, et l’interdiction des publicités personnalisées pour les mineurs d’âge. Si les entreprises technologiques ne respectent pas ces règles, elles risquent d’être mises hors ligne.