Les curateurs de BelGaN entament des discussions avec certains candidats à la reprise
Les curateurs du fabricant de puces BelGaN étudie plusieurs options de reprise, “entre autres” par des candidats étrangers, a indiqué son administateur Eric Flamée mercredi. L’entreprise technologique, qui emploie quelque 440 personnes, a été contrainte de déposer le bilan la semaine dernière en raison d’un manque de liquidités.
Peu après la déclaration de faillite, prononcée le 31 juillet, la direction de l’entreprise a consulté trois administrateurs judiciaires. Il s’agit de la première fois que des indications concernant l’évolution de l’affaire sont divulguées, en particulier concernant le fait que des candidats à la reprise se sont manifestés. “Nous poursuivons les négociations. Mais il est évident que cela ne va pas se faire du jour au lendemain”, a déclaré M. Flamée mercredi. “Nous sommes pleinement occupés à négocier et nous avons bon espoir que les choses s’arrangent.”
Le nom des candidats repreneurs potentiels n’est pas encore connu, comme cela arrive souvent dans le cas d’une faillite. Des acquéreurs belges et étrangers auraient manifesté leur intérêt. BelGaN se trouve dans une situation financière difficile après avoir investi dans des puces en nitrure de gallium (GaN). Il s’agit d’une technologie prometteuse utilisée dans les chargeurs électriques, les voitures électriques, les centres de données, l’éclairage LED, les capteurs Lidar et même dans les voyages spatiaux. L’entreprise basée à Audernarde a misé sur ces puces au nitrure de gallium parce qu’elles sont plus efficaces sur le plan énergétique que la variante traditionnelle au silicium, ce qui pourrait améliorer l’autonomie des voitures électriques.
Or, le passage à cette nouvelle technologie n’a pas porté ses fruits assez rapidement. Le chiffre d’affaires de BelGaN en a souffert et a chuté de 120 millions d’euros en 2021 à un peu moins de 75 millions d’euros en 2022. Les administrateurs de l’entreprise n’ont pas souhaité détailler les plans financiers proposés par ses repreneurs potentiels, mais les employés actuels devraient être impliqués si une acquisition était conclue. “Pour les acquéreurs potentiels, c’est très important”, déclare M. Flamée. “Le personnel les intéresse énormément.” Une première réunion a été organisée mardi soir entre les curateurs et un représentant syndical, afin d’exposer l’état d’avancement des négociations.
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