Le gouvernement fédéral va renforcer sensiblement sa lutte contre la fraude en ligne, les escroqueries et les pratiques commerciales frauduleuses, selon le ministre de la protection des consommateurs, Rob Beenders (Vooruit). Un cadre législatif a été approuvé, permettant au SPF Economie de demander directement aux moteurs de recherche ou aux réseaux sociaux de supprimer des publicités.
Concrètement, l’inspection économique pourra faire supprimer plus rapidement (dans un délai de 24 à 48 heures) les sites web ou les publicités frauduleuses. Les services d’inspection pourront également signaler des adresses e-mail ou des pages spécifiques aux plateformes, qui seront alors tenues de retirer ces contenus de leurs listes de recherche et de comparaison.
Intermédiaires
L’approche se concentrera sur diverses formes de fraude et de tromperie numériques, telles que les fausses boutiques en ligne ou la publicité via les réseaux sociaux, les abonnements cachés qui ne sont remarqués qu’après paiement, la vente pyramidale ou d’autres structures malhonnêtes, ainsi que les produits illégaux tels que des médicaments contrefaits ou des marchandises dangereuses.
Le rôle des intermédiaires évoluera également, rendant plus difficile leur réapparition sur d’autres plateformes. C’est ainsi que les moteurs de recherche et les sites comparateurs comme Trivago et Expedia devront réagir plus rapidement aux signalements de contenus frauduleux et pourraient être contraints de bloquer certaines pages ou certains domaines.
Port franc
‘Aujourd’hui, l’environnement en ligne est trop souvent un port franc pour les fraudeurs. Nous allons enfin uniformiser les règles du jeu grâce à de meilleurs contrôles et à une plus grande efficience’, déclare le ministre Beenders. ‘Grâce aux nouvelles règles, les principaux moteurs de recherche comme Google ne pourront plus promouvoir de sites web frauduleux. Cela signifie donc que les sites qui apparaitront en tête des recherches, seront plus fiables.’
Ces mesures s’inscrivent dans une offensive plus large lancée contre la fraude numérique. Le ministre insiste sur le fait qu’il se concentrera également sur la sensibilisation et la collaboration avec les partenaires européens dans les mois à venir. ‘Le monde en ligne ne s’arrête pas aux frontières. Notre approche doit donc être transfrontalière et axée sur le futur. Mais la présente décision donnera déjà à nos équipes sur le terrain davantage de moyens pour protéger les consommateurs’, affirme-t-il.