Il manque aux Belges des règles claires quant à l’utilisation de l’IA au travail

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Michel van der Ven
Michel van der Ven Redacteur chez Data News.

La moitié des employés utilisent désormais l’IA au travail, mais sept Belges actifs sur dix estiment que leur organisation ne dispose pas encore de règles claires à ce sujet. Voilà ce qui ressort d’une étude effectuée par le cabinet de services RH Acerta Consult auprès de plus de 2.000 employés et de 500 entreprises dans notre pays.

Le 2 février, les premières mesures du règlement européen sur l’IA sont entrées en vigueur dans notre pays. Ce règlement impose des conditions uniformes pour l’utilisation de l’IA sur les lieux de travail européens. C’est ainsi que les employeurs doivent garantir la maîtrise de l’IA par leurs employés, notamment en proposant des formations, alors que certaines applications d’IA sont interdites. ‘Les employeurs sont conscients de leur part de responsabilité en matière de maîtrise numérique de leurs employés, mais de nombreuses entreprises peinent encore à appliquer le règlement européen’, selon Acerta Consult.

La moitié des employés belges utilisent désormais des applications d’IA dans le cadre de leur travail. 10,2 pour cent le font quotidiennement, 15,1 pour cent chaque semaine, 10,5 pour cent chaque mois et 12,8 pour cent plusieurs fois par an au moins. Parallèlement, sept Belges actifs sur dix estiment que les directives concernant l’IA sur le lieu de travail sont encore insuffisantes. 43,1 pour cent ignorent même si leur employeur autorise les outils d’IA au travail. Cependant, la plupart des entreprises sont positives quant à l’utilisation de l’IA : 53,3 pour cent autorisent les outils d’IA sous certaines conditions, 34,6 pour cent les autorisent sans restriction aucune, et seulement 12,2 pour cent interdisent tous les outils d’IA.

La Belgique dans le top 3

‘Une analyse des données d’Eurostat avait précédemment déjà montré que la Belgique se classe dans le top trois des pays en matière d’utilisation de l’IA dans les entreprises’, déclare Ellen Van Grunderbeek, experte juridique chez Acerta Consult. ‘Une communication transparente sur les applications d’IA autorisées et interdites par l’employeur, sur les conditions connexes et sur l’autorité de contrôle à contacter sont des éléments-clés de la politique d’IA d’une organisation. Cela peut prendre la forme d’une politique d’IA à laquelle employeurs et employés peuvent se référer.’ 

Selon la réglementation européenne, les employeurs doivent préparer leurs collaborateurs à l’évolution de l’IA. La plupart des entreprises le font, conclut Acerta: 40,2 pour cent ont proposé des formations à l’IA l’année dernière, et 24,1 pour cent prévoient de le faire cette année. Cependant, 35,7 pour cent n’ont pas encore dispensé de formation à l’IA, et ces entreprises n’envisagent pas non plus d’organiser de formation aux outils d’IA. 

Il est évident que les employés manifestent un vif enthousiasme pour les différentes applications d’intelligence artificielle. Soixante pour cent d’entre eux se déclarent en effet intéressés par une formation sur l’utilisation de l’IA au travail.

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