Belgacom perd des plumes

L’ex-monopoliste télécoms Belgacom doit sans cesse davantage céder du terrain aux autres acteurs, tant sur le plan de l’internet à haut débit que de la téléphonie fixe et mobile. Voilà ce qu’on peut lire dans le tout récent rapport télécoms de la Commission européenne. Qui plus est, son concurrent Telenet lance une nouvelle gamme ADSL/SDSL pour les entreprises.

Le nouveau rapport consacré par la Commission européenne au marché télécoms européen examine la situation d’octobre 2005. Au niveau de la pénétration du haut débit, on observe une nette croissance. En 2004, il y avait dans les 25 pays membres de l’Union européenne 33,4 millions de connexions à haut débit, un nombre qui a grimpé à 52,6 millions en 2005, ce qui représente un taux de pénétration de 11,5 %. Pour la Belgique, ce taux atteint 18 pour cent. Notre pays recule ainsi de la troisième à la cinquième place et est précédé par les Pays-Bas (24 %), le Danemark (23 %), la Finlande (20 %) et la Suède (19 %).Belgacom détient actuellement 48 pour cent du marché belge du haut débit contre 51 pour cent en 2004. Belgacom doit faire face à la forte concurrence d’acteurs comme Tele2 ou Scarlet (ADSL) et surtout Telenet (câble). Ce dernier a par ailleurs lancé, hier, une toute nouvelle offre ADSL/SDSL pour les entreprises. Cette gamme fournit des volumes de données illimités et une puissante sécurité, avec un grand nombre de services en option. Ce nouveau pas accompli par Telenet ne fait que confirmer la forte dynamique des autres acteurs sur le marché du haut débit. En 2004, Belgacom possédait encore 82 pour cent du marché ADSL contre 78 pour cent en octobre de l’an dernier.Dans le domaine de la téléphonie, Belgacom recule également. En téléphonie fixe, l’entreprise régresse ainsi de 81 à 73 pour cent pour les communications nationales. Sur le plan du trafic international, elle passe de 61 à 46,5 pour cent. Même si la téléphonie internet (voix sur IP) n’exerce pas encore d’effet dramatique, il s’agit néanmoins d’un phénomène susceptible d’exercer un sérieux impact sur les chiffres ultérieurs, selon le rapport. Proximus, la filiale téléphonique mobile de Belgacom, a vu sa part de marché régresser de 52 à 47 pour cent, ce qui est encore relativement passable en comparaison avec les homologues étrangers.

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