Baromètre AWT des usages ICT en Wallonie: des écoles souvent recalées
L’enquête de l’AWT confirme que l’informatisation des écoles wallonnes demeure un immense chantier.
L’enquête de l’AWT confirme que l’informatisation des écoles wallonnes demeure un immense chantier.
Le ratio moyen d’équipement des écoles en Région wallonne était officiellement de 8,5 ordinateurs pour 100 élèves en 2009: 6,3:100 dans le primaire, 10,1 dans le secondaire, 11,7 dans l’enseignement spécialisé et 5,2 en promotion sociale. En mars de cette année, le rapport Mictivo (Monitoring ICT in het Vlaamse Onderwijs) annonçait, pour la Flandre, des chiffres de 16:100 en primaire et de 34:100 dans le secondaire (selon une méthodologie toutefois différente).
Les chiffres ne sont donc pas très rassurants d’autant plus qu’ils chutent vers les abysses lorsque l’on ne tient compte que des ordinateurs, disons, pas trop antédiluviens. Pour 100 élèves, la proportion de systèmes de moins de 30 mois est de… 1 dans le primaire et de 2,6 dans le secondaire.
Au primaire, 60% (seulement) sont connectés à Internet. 77% le sont dans le secondaire.
“Après les plans CyberEcole et CyberClasse, j’espère qu’on passera à un plan CyberEtudiant, synonyme d’équipement ultime”, où chaque élève et étudiant disposerait de son propre équipement et accès, soulignait Jean-Claude Marcourt lors de la présentation officielle du Baromètre de l’AWT. Et de dire sa conviction qu’il faut, dès à présent, réfléchir à l’étape suivante. Non seulement pour autoriser un équipement- et enseignement- efficace mais aussi pour éviter les écueils du passé, tels que “longueur de la procédure, gros marché qui fait un heureux et de nombreux envieux qui s’empressent d’introduire des recours, contraintes en termes de câblage et de sécurité générées par un parc immobilier non adapté aux nouveaux besoins…”
L’AWT, quant à elle, plaide pour une plus grande implication de “tous les acteurs de l’éducation” dans le développement de l’ICT à l’école et pour un sérieux renforcement de la formation à l’ICT, en ce compris pour les professeurs qui, dans leur écrasante majorité, n’ont pas eu l’occasion de suivre des formations (techniques ou pédagogiques) adaptées en 2008-2009. Le risque? Creuser encore davantage le fossé entre jeunes “digital natives” et professeurs et entre compétences enseignées et attentes de la société réelle.
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