Aveu de faillite pour Telematics & Services
La majorité du personnel aurait déjà retrouvé du travail.
Fondée en 1981 par Jean-Claude Münster et spécialisée dans les solutions informatiques pour grandes entreprises, la bruxelloise Telematics & Services a fait aveu de faillite à la mi-juillet dernier. La majorité du personnel aurait déjà retrouvé du travail.
Un arrêt brutal, mais pas une déception. C’est en ces termes que Jean-Claude Münter, administrateur délégué, évoque l’aveu de faillite de Telematics & Services. En cause, une trésorerie exsangue. “Recevoir la même semaine l’annonce d’un contrat de 50 millions EUR et une lettre de son banquier historique annonçant la fermeture de tout crédit est un moment de stress après lequel tout peut sembler simple”, confie l’ancien patron. Il faut dire que T&S prônait depuis une dizaine d’années le concept de ‘services gérés’ et de cloud combinant produits, services et financement impliquait des besoins en trésorerie très importants. Mais peut-être d’autres éléments ont-ils joué: concept trop novateur sur un marché trop frileux, absence de compétences financières au profit de compétences techniques, erreurs de gestion, etc.
Quoi qu’il en soit, Jean-Claude Münster se félicite d’avoir “distribué pour plus de 35 millions EUR de salaires avec 90% de charges sociales payées en Belgique” et remarque que “aucun client n’a été lésé” et que “presque tout le personnel a retrouvé du boulot”. Restaient 2 créanciers, des fournisseurs IT mondiaux, “qui s’en sont relevés.”
L’aventure s’arrête donc, mais Jean-Claude Münster rappelle que notre avenir économique dépend beaucoup “d’entrepreneurs prêts à investir leurs maigres sous dans des aventures que le peuple des bien-pensants qualifie de déraisonnables.” L’aventure s’arrête donc pour lui, “en intégrant l’expérience du passé pour un avenir encore meilleur, en espérant pouvoir y contribuer.”
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