Agoria: “Les investissements technologiques diminuent de nouveau: place aux incitants!”
La fédération technologique Agoria met en garde contre un nouveau recul des investissements dans le secteur technologique belge. Après une baisse de 6,5 pour cent en 2013, les investissements diminueront cette année encore de 2 pour cent et n’atteindront pas les 2 milliards d’euros.
La fédération technologique Agoria met en garde contre un nouveau recul des investissements dans le secteur technologique belge. Après une baisse de 6,5 pour cent en 2013, les investissements diminueront cette année encore de 2 pour cent et n’atteindront pas les 2 milliards d’euros. “Nous sommes ainsi loin en dessous du niveau moyen des 20 dernières années”, déclare-t-on chez Agoria. “Les négociateurs gouvernementaux feraient bien de prévoir une marge lors de l’élaboration de leurs budgets”, affirme Marc Lambotte, CEO d’Agoria. La fédération technologique plaide pour un certain nombre d’incitants fiscaux afin de stimuler les investissements. “Les investissements d’aujourd’hui seront les emplois de demain. Le faible niveau d’investissement est à terme une mauvaise nouvelle pour la croissance économique et la création d’emplois dans notre pays.”
La rentabilité des entreprises a souffert des conséquences de la crise des 5 dernières années. Il en résulte qu’il y a moins de moyens disponibles pour exécuter, voire financer des plans d’investissement. Selon Agoria, le niveau d’investissement régresse aussi en raison des nombreuses restructurations et fermetures d’entreprise.
“Enfin, il y a aussi la piètre conjoncture. Il en résulte que les entreprises ne tournent pas ‘à plein régime’ et que ‘le degré d’occupation de la capacité de production reste sous le niveau des 80 pour cent. En deçà de ce seuil, il y a moins besoin d’investir dans l’équipement de production. Ces trois raisons font que l’on investit moins.”
Agoria cite aussi quelques propositions en vue de relancer le moteur des investissements.
Récompenser les investissements “Encourager les investissements par un abattement fiscal et la restauration de la transmissibilité de la déduction des intérêts notionnels sur les investissements”, suggère Lambotte. “La suspension de cette transmissibilité nuit surtout aux entreprises sur le plan des investissements dans des secteurs plus cycliques comme l’industrie.”
Dans l’industrie technologique, le taux fiscal médian a grimpé de 23 à 28 pour cent ces dernières années. L’impôt de société doit également stimuler les investissements dans les actifs matériels et immatériels par les entreprises industrielles.
“La réforme radicale des processus de fabrication par l’introduction de nouvelles technologies et procédés de production est l’une des principales transformations qui doivent maintenir la fabrication compétitive. Cela ne peut se faire sans un climat fiscal attractif pour les investissements dans les actifs matériels et immatériels”, conclut le CEO.
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