Accord entre TSMC et Sony pour une méga-usine de semi-conducteurs au Japon
Sony va investir environ 500 millions de dollars dans la future méga-usine de semi-conducteurs que le géant mondial du secteur, le taïwanais TSMC, compte bâtir pour un coût initial de 7 milliards de dollars, ont annoncé mardi les deux groupes.
Ce projet hautement stratégique en ces temps de pénurie de micropuces avait été officiellement annoncé mi-octobre par TSMC. Sony avait confirmé fin octobre qu’il était en discussions avec le groupe taïwanais pour y participer.
Le gouvernement japonais fournira une contribution financière “importante” au projet, ont rappelé les deux groupes. Selon des médias nippons, Tokyo a prévu de subventionner la construction de l’usine à hauteur de 50% voire davantage.
Sony va devenir un actionnaire minoritaire de la coentreprise qui gèrera le site, à hauteur de moins de 20%, est-il précisé dans le communiqué des deux groupes.
Cette fonderie de semi-conducteurs doit être construite à Kumamoto, dans l’île de Kyushu (sud-ouest du Japon), à partir de l’an prochain en vue d’un démarrage de sa production d’ici fin 2024.
Le site devrait générer environ 1.500 emplois hautement qualifiés, et avoir une capacité de production mensuelle de 45.000 plaquettes de silicium de 12 pouces (30 cm), en vue de fabriquer initialement des semi-conducteurs de 22-28 nanomètres.
“Alors que la pénurie mondiale de semi-conducteurs devrait se prolonger, nous pensons que ce partenariat avec TSMC va contribuer à sécuriser une offre stable (…), pas seulement pour nous mais pour toute l’industrie”, a commenté dans le communiqué Terushi Shimizu, le patron de Sony Semiconductor Solutions Corporation (SSS), filiale du géant japonais.