A la Cour suprême américaine, Twitter accusé d'”aveuglement” au terrorisme
Twitter a été accusé mercredi de fermer les yeux sur les agissements en ligne du groupe djihadiste Etat islamique (EI), lors d’une audience à la Cour suprême des Etats-Unis, chargée de décider si le réseau social pourrait être poursuivi en justice pour complicité en cas d’actes de terrorisme.
“Il y a ici une accusation d’aveuglement délibéré… Vous saviez que l’EI utilisait votre plateforme”, a noté la juge Sonia Sotomayor, s’adressant à l’avocat représentant le réseau social.
Les neuf juges de l’instance se sont saisis d’une plainte déposée par les proches d’une victime d’une attaque de l’EI dans une discothèque d’Istanbul en 2017.
Selon la famille, Twitter est complice de cet acte de terrorisme pour n’avoir pas retiré des tweets du groupe ni cessé de recommander ces tweets (via des algorithmes automatisés).
La plateforme, soutenue par ses rivales (Google, Facebook, etc), assure de son côté qu’être un service utilisé par des dizaines de millions de personnes dans le monde ne prouve pas qu’elle “aide en connaissance de cause” des groupes terroristes.
Mardi, une audience sur une question similaire a eu lieu: la famille d’une victime des attentats terroristes de 2015 à Paris accuse YouTube (filiale de Google) d’avoir soutenu la croissance de l’EI en suggérant des vidéos du groupe à certains utilisateurs.