3% seulement de leaders numériques en Belgique

© iStockphoto
Marc Husquinet Rédacteur de Data News

Selon une récente enquête de Dell, la Belgique ne ferait que ” des premiers pas modestes ” sur la voie de la transformation numérique. Alors que 42% des entreprises craignent de ne pouvoir satisfaire aux attentes de leurs clients dans les 5 prochaines années. Il y a donc urgence…

Cet été, le bureau d’études Vanson Bourne a enquêté auprès de 100 entreprises belges de moyenne à grande envergure sur leur stratégie en matière de transformation numérique (les résultats mondiaux de l’enquête sur 4.600 organisations de 42 pays seront publiés au début 2019).

Premier constat : notre pays ne compte que 3% de leaders numériques, contre 15% de sociétés qui disposent d’un plan numérique mature, 26% qui commencent à investir dans le numérique, 37% qui n’investissent que peu et 19% qui n’ont aucun plan dans le numérique.

Toujours selon l’enquête, 92% des entreprises belges sont confrontées à d’importants obstacles qui freinent la transformation numérique. Parmi les obstacles majeurs, pas ou trop peu de budget (34%), une réglementation et une législation instables (29%), la sécurité et la vie privée (28%), le manque de soutien de la direction générale (26%) et le manque de technologies adéquates (25%).

Toutefois, l’enquête montre que les entreprises prennent certaines mesures pour surmonter ces obstacles, même si celles-ci restent modestes. Ainsi, 42% recourent à des technologies numériques pour accélérer le développement de produits et services, 32% adoptent le développement de logiciels en mode agile, 35% prennent des actions pour faire face à la pénurie de profils adéquats (notamment par des formations internes), 37% planchent sur le partage de connaissances entre départements et 45% intègrent la sécurité et la confidentialité des données dans tous les équipements.

Enfin, l’enquête identifie les 5 priorités que les entreprises se fixent comme pistes d’investissement, à savoir la cybersécurité et l’IoT (45% chacun), le multi-cloud (37%), l’IA (31%), les matériels pour centres de données et l’optimisation des charges de traitement (30%).

Commentant les résultats de cette enquête, Arnaud Bacros, general manager de DellEMC Benelux, précise : “Les entreprises belges semblent certes prêtes à investir, mais les dirigeants d’entreprise doivent prendre conscience que la transformation numérique ne peut réussir que si les modèles économiques font l’objet d’une adaptation à la nouvelle réalité. Et cela implique aussi que les employés apprennent à exploiter les potentiels numériques. Il est plus que temps, pour de nombreuses entreprises, de s’engager dans cette voie dans la mesure où une telle transformation prend beaucoup de temps.”

Pour sa part, Pascale Van Damme, vp and managing director de Dell Belux souligne que les résultats de l’étude confirment une récente analyse de la fédération professionnelle Agoria qui estimait qu’à l’horizon 2030, si le numérique va certes se traduire par la disparition de certains emplois, d’autres vont se créer. “Ainsi, pour 1 emploi perdu, 3,7 nouveaux verront le jour. D’ailleurs, on comptera en 2030 quelque 600.000 emplois vacants dans les domaines de l’IT, de la santé et de l’enseignement. Par ailleurs, d’ici là, le contenu de nombreux emplois évoluera, obligeant les travailleurs à se recycler et à approfondir leurs connaissances. On estime que 4,5 millions de personnes devront être formées au numérique en Belgique, tandis que plus de 300.000 vont devoir se recycler.”

Autre chiffre interpellant mis en exergue par Pascale Van Damme : la perte de valeur ajoutée de 95 milliards €, soit 16,5% du PIB, si des mesures ne sont pas prises pour former et recycler tant les travailleurs que les demandeurs d’emploi. “Le message est donc clair : les entreprises doivent changer et s’adapter.” Et Dell EMC est prête à les aider dans ce ‘journey’, qu’il s’agisse de la transformation numérique avec Pivotal, de la transformation IT avec Dell, Dell EMC et Virtustream , de la transformation sécuritaire avec RSA et Secureworks, ou encore la ‘workforce transformation’ avec VMware.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire