Le nouveau satellite européen d’observation de la Terre a le cœur un peu belge

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Un nouveau satellite européen d’observation de la Terre qui sera lancé ce mardi contient des composants essentiels fabriqués par des entreprises belges, a fait valoir mardi la politique scientifique fédérale (BELSPO).

Le lanceur Ariane 6 doit décoller de Kourou (Guyane française) à 22h02, heure belge, ce mardi. Elle embarque Sentinel-1D, appelé à rejoindre son binôme “1C” lancé l’an dernier. Il fournira des images pour détecter les marées noires, suivre le climat, surveiller les forêts et les zones agricoles, cartographier les risques d’éboulements ou encore apporter une aide lors de catastrophes naturelles.

Comme Sentinel-1D fonctionne avec des ondes radar, il n’a besoin ni de soleil ni d’un ciel dégagé pour fonctionner. “Nous aurons donc toujours des yeux dans le ciel, même par temps nuageux et même la nuit”, explique Arnaud Vajda, président du comité de direction de BELSPO, dans un communiqué.

C’est la filiale belge du groupe franco-italien Thales Alenia Space qui a fourni le module d’alimentation de tous les systèmes de l’appareil (Power Conditioning & Distribution Unit), véritable “cœur” du satellite, ainsi qu’un composant qui assure les communications (XA-X-Band Transmission Assembly). Quant à la fusée Ariane 6, elle est en partie construite par les sociétés belges SABCA, Safran Aero Boosters et Thales Alenia Space Belgium.

Sentinel-1D doit être opérationnel d’ici trois mois, dans le cadre du programme européen Copernicus, qui doit assurer à l’Europe un accès autonome à l’espace.

“Lors des grandes inondations de 2021, les données fournies par le prédécesseur de ce nouveau satellite ont permis de cartographier rapidement les zones sinistrées et d’aider les services de secours”, rappelle la ministre de la Politique scientifique, Vanessa Matz. “Le nouveau satellite sera capable de fournir des données encore plus complètes. Ce n’est là qu’un des exemples des applications pratiques de l’observation de la Terre depuis l’espace, outre la cartographie du changement climatique ou la surveillance du trafic maritime.”

Le successeur de Sentinel-1D est déjà en cours de développement. Les générations futures seront programmées lors de la conférence ministérielle de l’Agence spatiale européenne (ESA) à la fin de ce mois.

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