Des Italiens s’emparent de .cloud au nez et à la barbe d’Amazon et Google

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

L’entreprise internet italienne Aruba a réussi à mettre la main sur l’extension internet .cloud tant convoitée. Les autres acteurs intéressés, tels Amazon, Google et Symantec, ont ainsi mordu la poussière.

Aruba est une entreprise internet italienne qui s’occupe d’hébergement, de services cloud, d’e-mail, de services pour centres de données et d’enregistrements de noms de domaine. Désormais, l’entreprise peut donc aussi se prévaloir d’être gestionnaire de l’extension internet .cloud. En soi, ce n’est peut-être pas là une nouvelle extraordinaire, si ce n’était que des géants américains comme Google (‘Charleston Road Registry’), Amazon et Symantec convoitaient eux aussi âprement cette extension.

En tout, six entreprises s’intéressaient à .cloud. Toutes les six avaient remis un dossier en béton auprès de l’Icann. Or dans un tel cas, le règlement du gestionnaire international des noms de domaine stipule qu’il faut passer à une vente aux enchères, ce qui a effectivement eu lieu, selon certains initiés. C’est alors le plus offrant qui l’emporte.

Nous avons appelé Eric Sansonny d’Aruba en France pour savoir combien l’entreprise avait déboursé pour couper ainsi l’herbe sous le pied de Google et Amazon? “Je ne peux rien révéler sur la manière dont nous avons mis la main sur .cloud”, suggère le general manager, comme l’on pouvait s’y attendre. “C’est confidentiel.”

“Ce que je peux dire, c’est que l’Icann a apprécié le fait que nous voulions faire de .cloud une extension ouverte, susceptible d’être utilisée par tout le monde. C’est surtout ce point qui a été décisif dans la décision prise.”

Aruba Cloud

Aruba a commencé, il y a trois ans, à déployer des services IaaS en Italie et y a à l’époque investi beaucoup d’argent. Désormais, le fournisseur de services internet vise aussi d’autres marchés tant européens que non-européens. Et l’extension .cloud devrait l’y aider.

“Notre stratégie consiste à installer un centre de données et à créer une entreprise propre dans chaque pays, où nous sommes actifs”, ajoute encore Sansonny. “Du point de vue du respect de la vie privée, c’est là une formule intéressante pour nombre de clients potentiels. De plus, les délais de réaction entre Bruxelles et Charleroi sont aussi moindres que ceux entre Bruxelles et Seattle.”

Sansonny: “Le phénomène du nuage est essentiel pour pouvoir nous imposer aussi en dehors de l’Europe. Car l’internet IS est en fait devenu le cloud. Tous deux ont fusionné. Il existe donc également une raison sémantique pour laquelle nous voulions cette extension.”

“Le nuage continue d’évoluer jusqu’à être une donnée importante dans l’économie et, surtout, dans le monde IT. Chez Aruba, nous considérons le nuage toujours moins comme un produit et toujours plus comme une vision à long terme.”

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