‘Une entreprise néerlandaise a peut-être joué un rôle dans les piratages du parti démocrate’

Hillary Clinton © REUTERS

Une entreprise néerlandaise aurait aidé les services secrets russes à pirater le parti démocrate américain. Selon le journal de Volkskrant, il s’agirait de Webzilla, un fournisseur d’hébergement ayant une adresse à Haarlem.

Webzilla fait partie de la firme XBT Holding, fournisseur de services au niveau mondial. Le Russe Aleksej Gubarev (36 ans) est le directeur de XBT Holding, alors que les propriétaires de l’entreprise sont inconnus.

Selon de Volkskrant, un rapport dévoilé dans la nuit de mardi à mercredi fait état en dernière page du ‘rôle de facilitateur’ joué par Gubarev et Webzilla. Le Russe aurait été recruté par le service secret FSB russe lui aussi. Webzilla aurait aidé à propager des virus, à dérober des données et serait impliquée dans d’autres activités ciblant les démocrates américains.

Centre de données propre

Webzilla qui, en 2015, avait enregistré un chiffre d’affaires de quelque 9,5 millions d’euros et un bénéfice de plus de quatre cent milles euros, propose des serveurs aux grandes entreprises et gère leurs données. Elle est en train de créer un centre de données propre à Amsterdam-Zuidoost.

Des experts doutent par ailleurs fortement du prétendu rôle joué par XBT et Webzilla dans les opérations de piratage russes, selon le journal néerlandais. Le mode opératoire ne correspond en effet pas à la façon dont des pirates liés à la Russie s’y sont pris précédemment. Ils loueraient de l’espace serveurs via de vagues mini-entreprises et paieraient en bitcoins. Leur adresse IP est sécurisée pour pouvoir garder l’anonymat. Recourir à une méga-entreprise serait nettement trop dangereux, étant donné que le risque que leur implication soit dévoilée, serait alors important.

de Volkskrant avait en décembre dernier déjà eu connaissance du rapport dévoilé dans la nuit de mardi à mercredi via un journaliste de The Wall Street Journal. Ce dernier était en effet venu aux Pays-Bas avec une copie du rapport pour examiner si le lien avec l’entreprise néerlandaise se vérifiait. Le journaliste demanda pour ce faire l’aide de de Volkskrant. Comme le contenu du rapport n’avait pu être confirmé à l’époque, le journal n’avait pas jugé bon de publier l’information.

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