‘Open source’: l’étape suivante

L”open source’ a déjà suffisamment démontré son droit à l’existence, mais cela n’empêche pas la remise en question permanente d’une chose ou l’autre. Lors de la deuxième European Open Source Convention – EuroOSCON -, Tim O’Reilly a ainsi fait part de ses réflexions sur les dangers et les nouvelles opportunités qui se présenteront à l’avenir pour l”open source’.

En qualité de fondateur et CEO d’O’Reilly, Tim O’Reilly possède non seulement une vaste connaissance du monde IT (tout le monde dans la salle possédait un livre de la maison d’édition O’Reilly!), mais il a été aussi l’un des premiers à formuler des remarques claires et autorisées sur le mouvement ‘open source’. Cette fois encore, il a exposé cinq idées à propos du futur de l”open source’.O’Reilly envisage notamment un grand avenir pour les ‘architectures’ permettant que les personnes – utilisateurs, développeurs,… – puissent elles-mêmes réagir aux changements et aux nouveaux besoins ou améliorer les produits existants. C’est ainsi qu’un Amazon constitue une meilleure aide sélective parce que plus de gens collaborent bénévolement en faisant des commentaires, de sorte que la base de données sous-jacente génère une plus grande satisfaction parmi les utilisateurs du système de sélection Amazon. En particulier, les applications Web 2.0 avec leurs possibilités d’interaction supérieures doivent y contribuer.En même temps, ces applications et développements Web 2.0 constituent aussi un défi pour l’utilisation aujourd’hui communément acceptée des logiciels sous licences ‘open source’ classiques. Au lieu de rapatrier du logiciel et de l’installer sur sa machine, l’utilisateur fait en effet appel aux services qui tournent certes sur du logiciel ‘open source’, mais qui présentent néanmoins des aspects propres à l’entreprise. Comme notamment le contenu des bases de données! Pour ne pas parler de l’impossibilité pour la plupart des utilisateurs de tenter d’imiter l’infrastructure matérielle et les processus d’entreprise d’un Google par exemple, même s’ils disposent de tous les logiciels de Google (ce que O’Reilly appelle une forme de concurrence asymétrique). Par ailleurs, l’utilisateur ne sera pas de taille pour affronter les avantages d’échelle des grands prestataires de services. A un moment donné, le logiciel ‘open source’ sera donc probablement parfaitement ‘disponible’, mais en réalité impossible à utiliser autrement que comme un service proposé… par évidemment une entreprise commerciale.Ce qui est crucial pour Tim O’Reilly, c’est aussi le ‘lock in’ potentiel des utilisateurs parce que les entreprises, créateurs de contenu, etc. domineront en tant que propriétaires/agrégateurs des données. Qui disposera de quelles données? Comment pourront-elles être échangées et/ou combinées? Tels seront les grands défis qui se poseront aux principes ‘open source’… sans parler des conflits délicats opposant les Etats-Unis, l’Europe et le reste du monde en matière de sécurité des données, de toute la problématique des droits numériques, etc., etc. Pour arriver à résoudre tout cela, il faudra, selon O’Reilly, encore passer par pas mal de discussions. La deuxième ‘Annual European Open Source Convention’, organisée par O’Reilly, se tient à l’Hôtel Le Plaza (boulevard Adolphe Max, Bruxelles) du mardi 19/9 au jeudi 21/9 – [conferences.oreilly.com/eurooscon]

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