“Enisa: un coup dans l’eau”

Assez de bonnes intentions, mais peu d’influence et de valeur ajoutée : telle est l’évaluation de l’Enisa faite par IDC pour le compte de la Commission européenne. L’Enisa est l’agence européenne censée assurer la sécurité des réseaux. Une consultation publique a entre-temps été lancée sur l’avenir de l’agence.

Assez de bonnes intentions, mais peu d’influence et de valeur ajoutée : telle est l’évaluation de l’Enisa faite par IDC pour le compte de la Commission européenne. L’Enisa est l’agence européenne censée assurer la sécurité des réseaux. Une consultation publique a entre-temps été lancée sur l’avenir de l’agence.

Manque de vision, de focalisation et de flexibilité, relations floues entre le Conseil d’administration et l’agence, recrutements et constitution de réseaux difficiles, absence de masse critique en ce qui concerne le personnel spécialisé, … L’évaluation de l’Enisa ne peut être qualifiée de très bonne. Webwereld.nl a attiré l’attention sur le [document d’évaluation] de l’ENISA par IDC. Le mois dernier, une consultation publique a débuté sur l’avenir de l’agence européenne pour la sécurité des réseaux.

La Commission européenne a estimé il y a quelques années que la sécurité des réseaux et informations ‘était devenue un problème stratégique important’. L’Enisa a ainsi été créée en mars 2004. Cet organisme était censé contrôler, analyser, développer des méthodes de protection et conseiller la Commission sur ces différents aspects.

“Le rapport d’évaluation confirme la pertinence de la vision stratégique qui sous-tend la fondation et les objectifs originaux de l’Enisa”, déclare la Commission européenne. Cela dit, “les activités de l’agence ne suffisent manifestement pas pour générer l’influence et la valeur ajoutée escomptée et l’agence n’est pas assez visible.”

Selon la Commission, il existe quelques problèmes essentiels liés notamment à l’organisation, la composition et l’étendue du personnel spécialisé, la situation reculée (à Héraklion, en Grèce) et à l’insistance trop forte sur les prestations internes, au détriment de l’influence vis-à-vis de l’extérieur.

La Commission balaye néanmoins devant sa propre porte. “Bon nombre de ces problèmes résultent des ambiguïtés et options de la résolution originale. Le succès futur de l’Enisa dépend d’un accord politique renouvelé entre les Etats membres, sur la base des constatations glanées et des résultats de la première phase de l’agence.” “La plupart des parties concernées estiment que la suppression de l’agence en 2009, soit à la fin du mandat actuel, constituerait une occasion manquée pour l’Europe et aurait des conséquences négatives sur la protection des réseaux et informations et la souplesse de fonctionnement du marché intérieur. Ces mêmes parties pensent toutefois que le cours stratégique et la structure de l’agence doivent être adaptés.”

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