Des bévues au niveau du contrôle frontalier électronique coûtent cher aux Britanniques

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Pieterjan Van Leemputten

La facture est salée pour le Royaume-Uni. L’échec d’un contrat IT pour le contrôle frontalier électronique lui fait en effet perdre 224 millions de livres en tout (280 millions d’euros).

La facture est salée pour le Royaume-Uni. L’échec d’un contrat IT pour le contrôle frontalier électronique lui fait en effet perdre 224 millions de livres en tout (280 millions d’euros).

Le système avait été baptisé eBorders et devait tenir à jour les passagers qui arrivaient dans le pays et qui le quittaient, en combinaison avec une base de données de criminels. La mise en oeuvre provenait de chez IBM, mais elle était depuis 2007 développée par Raytheon, une entreprise de défense américaine.

Quelque temps après la conclusion d’un accord avec Raytheon, la Grande-Bretagne s’était faite du souci à propos du planning et de la mise à disposition du système. Le contrat d’une valeur de 750 millions de livres (839 millions d’euros) a ensuite été résilié unilatéralement, ce qui a amené le fournisseur Raytheon à réclamer un dédommagement d’un montant d’un demi-million de livres (626 millions d’euros).

Raytheon obtient à présent partiellement raison et recevra 50 millions de livres de dédommagement pour rupture de contrat. La facture totale comprend aussi 126 millions de livres pour les systèmes déjà fournis, dix millions pour les litiges liés aux changements contractuels, ainsi que 38 millions d’intérêts. Le montant global du projet avorté s’établit donc à 224 millions de livres ou 280 millions d’euros.

Raytheon estime que le gouvernement britannique ne savait jamais ce qu’il voulait vraiment. De l’autre côté, l’on entend que le système ne fonctionnait jamais correctement. C’est ainsi qu’il y a quelques années, l’on avait appris que le système avait dû supprimer les données de 649.000 criminels pour que la base de données puisse continuer de fonctionner normalement.

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