Bitcoin n’inquiète pas la Belgique

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Pieterjan Van Leemputten

La Belgique ne connaît que de rares plaintes en matière de bitcoin. Ne serait-ce que parce que la monnaie virtuelle ne représente qu’une infime partie des paiements.

La Belgique ne connaît que de rares plaintes en matière de bitcoin. Ne serait-ce que parce que la monnaie virtuelle ne représente qu’une infime partie des paiements.

L’année dernière, nous écrivions que le Ministre des Finances Koen Geens n’était pas préoccupé par le bitcoin parce que celui-ci était à peine utilisé par les commerçants et qu’aucune plainte n’avait par conséquent été enregistrée. Il en va autrement aujourd’hui. Ainsi, trois dossiers ont été déposés entre-temps à la Cellule de traitement des informations financières, dont deux cette année. Même si le président Jean-Claude Delepiere tient à nuancer: ” Seul un des trois dossiers a été transmis au Procureur du Roi.

Cela [le fait que si peu de plaintes soient déposées, NDLR] ne semble pas être dû au manque de connaissances ou de vigilance dans le chef des rapporteurs, mais plutôt au fait que le bitcoin, en dépit de toute la publicité dont a joui le système dans les médias, ne représente en pratique qu’une partie marginale des paiements en Belgique. En outre, la récente chute du cours de la valeur du bitcoin montre la vulnérabilité du système, qui s’applique évidemment aussi aux blanchisseurs de capitaux.” Dans les dossiers liés au bitcoin, il est notamment question de tentatives d’achat et de vente de marchandises coûteuses chez des commerçants belges en utilisant le bitcoin comme moyen de paiement. Dans un autre cas, la monnaie a servi pour des opérations lucratives sur le taux de change.

L’instabilité du cours rend la monnaie virtuelle également moins attrayante pour les pratiques de blanchiment, même si les autorités continuent de tirer la sonnette d’alarme concernant les tentatives de blanchiment. Et ce dans la première phase, l’apport d’argent noir (par exemple quelqu’un qui convertit en bitcoin de fortes sommes d’argent d’origine inconnue), et la troisième phase (lorsque les bitcoins sont à nouveau convertis et généralement investis comme ” argent propre “). En revanche, aucune possibilité de traçage n’existe pour la deuxième phase. En dépit de ce fait, la CFI continue de suivre de près les nouveaux systèmes de paiement, et en particulier le bitcoin, depuis 2011. Il envisage également de poursuivre dans cette voie, en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux.

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