‘The Glorious Bastard in Apple’

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

La différence entre la perception et l’asservissement de l’utilisateur final n’a encore jamais été aussi grande dans une entreprise IT.

La différence entre la perception et l’asservissement de l’utilisateur final n’a encore jamais été aussi grande dans une entreprise IT. Apple est la marque la plus solide au monde, titrions-nous hier, et nous n’étions pas les seuls, mais Steve Jobs n’en reste pas moins pour moi un ‘Glorious Bastard’. Jobs et Apple produisent des appareils particulièrement racés et conviviaux. L’iPhone et l’iPad sont des initiateurs de tendances, c’est certain. En ce sens, l’apport et l’approche de Jobs sont ‘Glorious’, mais en même temps, il est aussi un ‘Bastard’, car il attrape tout un chacun dans son étang à poissons et y dicte sa loi. Une loi qu’il change en outre selon son gré en cours de route.

Depuis février, Data News peut être lu sur l’iPhone et l’iPad grâce à une application que nous offrons gratuitement à nos lecteurs, mais que fait alors Steve Jobs? Data News ne reçoit pas les données des lecteurs qui téléchargent cette appli. Ces informations qui sont quand même très importantes pour une entreprise de médias comme la nôtre, Jobs n’accepte de les fournir que si Data News fait payer l’appli. Son prix chez Apple est de 79 cents minimum (voilà pourquoi du reste nombre d’applis sont affichées à 79 cents). Et évidemment, Steve Jobs empoche alors 30 pour cent par téléchargement. Telle est la règle chez Apple. Il s’agit là d’une manière sinistrement efficiente non seulement d’asservir les entreprises de médias, mais aussi d’imposer une marge bénéficiaire maximale.

Qui plus est, lors des récents Data News Awards for Excellence, Apple se vit décerner le titre d’entreprise la plus innovante. A juste titre. Mais tout comme l’année dernière, pas le moindre représentant d’Apple Belgique n’a voulu, pu ou été autorisé à venir chercher sa récompense. “Personne chez Apple Belgique n’est habilité à être le porte-parole, voire à représenter l’image de l’entreprise. C’est l’un des problèmes”, y a-t-on affirmé. L’on y a bien demandé une dispense spéciale au siège central pour l’EMEA, mais en vain.

Comment peut-on traiter de la sorte un gala de 1.000 invités, dont des centaines de CIO et de responsables IT des plus grandes entreprises de Belgique? C’est là faire preuve d’une solide dose d’arrogance.

L’orateur inspiré Peter Hinssen le déclare volontiers à qui veut l’entendre: lorsqu’il a voulu brancher son iPhone dans sa BMW, son smartphone lui a rétorqué qu’il ne reconnaissait pas cet ‘accessory’. “Ma BMW était devenue un accessoire de l’iPhone…” Voilà un autre exemple d’explication du ‘Glorious Bastard in Apple’.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire