Tweetag scrute la twittosphère

Croisement entre un site de socialisation et une messagerie instantanée, Twitter n’en finit pas de faire parler de lui, dans un monde ou l’instantanéité fait loi. Et où un petit message de 140 caractères maximum (appelé tweet) fait – ou prétend faire – l’information. Reste qu’il n’est pas évident de suivre le million de messages diffusés sur le Twitter public.

Croisement entre un site de socialisation et une messagerie instantanée, Twitter n’en finit pas de faire parler de lui, dans un monde ou l’instantanéité fait loi. Et où un petit message de 140 caractères maximum (appelé tweet) fait – ou prétend faire – l’information. Reste qu’il n’est pas évident de suivre le million de messages diffusés sur le Twitter public.

Après avoir été à l’origine du site dynasite.be et du magazine participatif Tribal pour les jeunes en 2000, Xavier Damman décroche son diplôme d’ingénieur civil à Louvain-la-Neuve en 2007 avant de travailler d’abord comme consultant chez Altran, puis d’être recruté par Belgacom Skynet. Mais en parallèle, il lance à l’été 2007 le site http://klaxonnemoi.org/ pour s’opposer aux 4×4 en Brabant wallon. Face à la difficulté de lire la masse de réactions suscitées, Xavier Damman crée la société Commentag qui met au point un système de tagging des commentaires et de classement par sujets.

C’est cette idée de tagging qui est à la base de Tweetag, un moteur de recherche qui “explore les tweets publics et permet, grâce à un algorithme en langage naturel, de classer les tweets par sujet et de les aggréger par idée pour dégager des tendances”, résume Xavier Damman. Vu la prédominance de l’anglais, cet algorithme “développé en interne par 3 ingénieurs” travaille sur la langue de Shakespeare, mais d’autres langues pourraient être supportées.

Pour analyser quelque 600 messages par minute, soit 1 million de messags par jour et 30.000 requêtes quotidiennes, la société s’est dotée de 3 serveurs dédiés…

Alors que la page d’accueil de Tweetag présente les 40 sujets les plus abordés (la taille du tag représentant son importance), il est aussi possible, au départ d’un mot clé, de générer un ‘tagcloud’ des sujets les plus twittés du moment. Pour le particulier, il est ainsi possible de classer les tweets et donc de s’y retrouver dans la masse des quelque 600 messages diffusés chaque minute dans le monde. Mais l’outil peut aussi intéresser les entreprises. “Tweetag fait office d’écoute passive et permet de garder un oeil sur les thèmes les plus populaires de la twittosphère”, poursuit Xavier Damman. Ainsi, un premier thème abordé sera celui des smartphones. “Nous offrons aux entreprises la possibilité de garder un oeil sur tout ce qui se dit sur ce sujet. C’est une solution bien moins chère qu’une étude de marché et en outre neutre, pas biaisée donc par les réponses.” La société espère commercialiser ses rapports détaillés par secteur ou entreprise.

Créée voici quelques mois, Commentag ambitionne de réaliser un chiffre d’affaires de 1 million EUR à l’horizon de 2 ans. Après une première levée de fonds auprès des 3F (friends, family, fools), la société recherche des investisseurs, Xavier Damman se disant opposé au principe des subsides.

Nom: Commentag, http://www.commentag.com, http://www.tweetag.comSiège: BruxellesDate de création: novembre 2008Effectifs: 3 personnesInvestissements et/ou subsides: fonds propres; 84.000 EUR récoltés, recapitalisation(s) prévue(s)

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