OPINION Bart Becks: L’âge idéal pour démarrer une entreprise

Ces dernières années, l’idée selon laquelle l’entrepreneur idéal doit être très jeune pour créer son entreprise, a fait son chemin. Qui plus est, une fois l’âge de 35 ans atteint, l’on a d’autres priorités dans la vie, la vie de famille occupe davantage de place et l’on n’est plus enclin à travailler jour et nuit pour son entreprise. Bref, l’on possède tout simplement moins de puissance d’innovation, autrement dit de peps. Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, est aujourd’hui devenu le symbole même de l’entrepreneur idéal. Suffisamment intelligent pour fréquenter l’université d’Harvard, mais assez futé pour interrompre ses études à un stade précoce, pour créer son Facebook, à peine la vingtaine passée.

Ces dernières années, l’idée selon laquelle l’entrepreneur idéal doit être très jeune pour créer son entreprise, a fait son chemin. Qui plus est, une fois l’âge de 35 ans atteint, l’on a d’autres priorités dans la vie, la vie de famille occupe davantage de place et l’on n’est plus enclin à travailler jour et nuit pour son entreprise. Bref, l’on possède tout simplement moins de puissance d’innovation, autrement dit de peps. Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, est aujourd’hui devenu le symbole même de l’entrepreneur idéal. Suffisamment intelligent pour fréquenter l’université d’Harvard, mais assez futé pour interrompre ses études à un stade précoce, pour créer son Facebook, à peine la vingtaine passée.

Peter Thiel, le milliardaire de Silicon Valley qui s’est fait un nom et une réputation en aidant à créer Paypal, puis en étant le premier à croire en… Mark Zuckerberg et à lui consentir un investissement, va encore plus loin. La Peter Thiel Foundation a attribué à 24 jeunes étudiants 100.000 EUR afin de créer l’entreprise de leurs rêves. La condition était qu’ils devaient arrêter définitivement ou temporairement leurs études. Thiel lui-même a déclaré que la formation universitaire exerce un impact négatif sur la capacité d’innovation de beaucoup de jeunes et les pousse à ambitionner une carrière davantage conservatrice. En Belgique aussi, j’ai lu récemment une étude sur ce sujet. Quelque 9% des étudiants débutants en économie envisagent de démarrer leur propre affaire dès le début de leurs études, mais en fin de compte, à peine 2% le font réellement. En d’autres mots, nous désapprenons à entreprendre.

Doit-on en conclure qu’il est préférable de commencer le plus tôt possible pour avoir une chance de succès? Non, quand même pas.

Les jeunes ont effectivement un avantage dans certains domaines, surtout dans le domaine des technologies de l’internet et des applications mobiles. La technologie évolue rapidement, et son domaine d’application cadre complètement avec leur mode de vie. En outre, les jeunes considèrent le monde comme un gigantesque réseau (social) connecté, où tout un chacun peut communiquer, jouer ou travailler avec les autres en n’importe quel endroit. Un ingrédient important de l’innovation, c’est d’oser remettre en question l’autorité, ainsi que les règles traditionnellement acceptées, ce qui est plus facile, lorsqu’on ne connaît tout simplement pas ces règles. L’on pourrait dire que beaucoup de jeunes ne connaissent pas de limite par marque d’expérience, même de leur propre personne.

Une étude de l’université de Stanford a démontré que l’âge moyen du fondateur d’une entreprise à succès était de 39 ans. Mais il y aurait aussi 2 fois plus de fondateurs à succès au-delà de 50 ans qu’en deçà de 25. L’explication résiderait dans le fait que les idées de startups révolutionnaires émanent souvent de très jeunes entrepreneurs, mais que l’idée seule ne suffit pas. Après l’idée, il y a le financement, le développement du produit, le lancement, la mise en place de l’organisation, celle des canaux de distribution, le besoin de convaincre les clients, etc. En fonction de la complexité du domaine, l’expérience nécessaire vient avec les années.

L’un des facteurs de la réussite de Silicon Valley, c’est qu’il est ‘plus facile’ d’y… échouer. C’est devenu, nettement plus qu’ailleurs dans le monde, une partie intégrante de la culture d’entreprise. ‘Il est préférable d’échouer que de ne pas essayer’. Mais l’acceptation de l’échec et la prise de conscience de cet échec dans le processus d’amélioration permanente sont cruciales. Voilà qui indique qu’il ne faut pas avoir la préparation parfaite, les études, l’expérience professionnelle ou encore la sagesse pour se lancer. Il va de soi qu’il faudra travailler constamment dur, s’améliorer continuellement et redémarrer, mais c’est aussi cela le côté fascinant du démarrage. Et subitement, l’on reçoit ce feedback positif. Ou la gloire d’une première vente. Ou d’un article de presse qui vous encense. Et vous trouvez de bons collaborateurs qui acceptent de tirer avec vous à la charrette. Rien ne vaut le sentiment fantastique qui se manifeste, lorsqu’un rêve ou un projet devient soudainement réalité.

Dans cette optique, je lisais récemment un article intéressant écrit par Guillaume Vanderstighelen, fondateur de Duval Guillaume, qui appelait tous les entrepreneurs à se rassembler. Qu’ils soient petits ou grands, jeunes ou vieux, néophytes ou occupés à une énième tentative, peu importe.

Je suis parfaitement d’accord avec lui. Nous sommes un pays de PME et nous investissons beaucoup dans l’innovation. En combinant les deux, l’on peut donner une solide impulsion. Peut-on devenir une région de jeunes entrepreneurs? Peut-être bien. Pour pouvoir maintenir l’équilibre dans notre modèle social, il faudra rechercher de nouveaux emplois et de nouveaux entrepreneurs débutants. Même si notre modèle de bien-être est si réputé qu’il fait bon s’y arrêter, il faudra quand même que nous fassions tous un effort supplémentaire. Et un climat propice à l’entreprenariat, qui nous donne à tous l’envie de créer et d’innover, peut être décisif pour façonner un état de bien-être moderne.

Bart Becks est co-fondateur de SonicAngel, FilmAngel.TV et Angel.ME. Il est aussi président du conseil d’administration de l’IBBT et administrateur de la RMB/RTBf. En outre, Bart est et a été impliqué dans plusieurs startups telles Storify, Netlog, Mobile Vikings, Zamante et InThePocket. Dans le passé, il fut CEO de Belgacom Skynet et Vice-President Innovation & New Media du groupe de médias paneuropéen SBS/ProSiebenSat1. Il habite en alternance en Belgique et à Los Angeles avec son épouse et son fils Charlie. Pour le joindre: @bartbecks – bart@sonicangel.com – www.flyingchaz.com

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