Elections en vue

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

C’est moi qui vous le dis. Dès qu’une élection est en vue, cela grouille littéralement d’histoires relatives à la sécurité, à la fraude et à la violation du secret électoral.

C’est moi qui vous le dis. Dès qu’une élection est en vue, cela grouille littéralement d’histoires relatives à la sécurité, à la fraude et à la violation du secret électoral.

Autrefois, un groupe de pression wallon n’avait-il pas comparé le vote numérique au fait de rouler avec un GPS déboussolé qui conduit l’électeur tout droit dans le canal. A chaque scrutin, c’est la même crainte qui ressurgit. Dans ce magazine, même le professeur Carlos De Backer, président de notre comité de rédaction, insistait pour que l’on vote encore avec le crayon rouge.

Et en effet, voici que ces messieurs, dames du Conseil d’Etat déclarent à présent que la nouvelle procédure de vote électronique n’est pas suffisamment sûre. Ils font probablement partie de la dernière génération de ceux qui font encore imprimer leurs courriels par leur secrétaire, avant de lui dicter la réponse. Une génération qui va progressivement disparaître, non?

En fin de compte, le problème est que le bulletin de vote doit être scanné et que les braves Belges doivent donc le déplier pour ce faire. Le scanner est sécurisé comme un distributeur de billets, mais cela ne suffit pas, à en croire les fonctionnaires les mieux rétribués du royaume. Ils plaident pour un scanner dans chaque isoloir. Vous pouvez imaginer ce que cela donnera comme foutoir…

Mais où va-t-on? Quasiment tout est numérisé: les transactions financières, la gestion des salaires, les dossiers des patients, les amendes routières, la justice, l’enseignement,… et l’on en vient à discuter de qui pourrait regarder au dessus de votre épaule pour savoir pour qui vous avez voté. Honnêtement, cela m’est complètement égal de savoir pour qui mon voisin a voté. La démocratie, cela signifie quand même que tout un chacun est libre de voter pour qui il veut.

Du reste, pourquoi les autorités doivent-elles acheter tous ces ordinateurs? Pourquoi cela ne peut-il être proposé comme un service par un fournisseur IT? Une sorte de Vote-as-a-Service, en quelque sorte! Aujourd’hui, 148 communes sur les 308 votent encore avec le crayon rouge et le papier. Envoyons donc cette approche préhistorique définitivement aux oubliettes. C’est là sa place dorénavant.

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