Opposition belge à la directive européenne sur la rétention de données

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

C’est aujourd’hui même qu’est lancée une campagne contre la transcription en une loi belge de la directive européenne sur la rétention de données.

C’est aujourd’hui même qu’est lancée une campagne contre la transcription en une loi belge de la directive européenne sur la rétention de données.

Nous [écrivions en juillet déjà] que la Ligue des Droits de l’Homme, l’ordre des barreaux francophone et néerlandophone, ainsi que l’association des clients télécoms et internet (Tik) lanceraient en automne une campagne contre la transcription en une loi belge de la directive européenne sur la rétention de données. Tel est effectivement le cas aujourd’hui.

Cette directive sur la rétention de données est conçue pour lutter contre la criminalité. Elle oblige les fournisseurs à tenir à jour toutes les données concernant le trafic de leurs clients (toute info en matière de durée, de lieu et de date des communications téléphoniques, mais aussi de date précise et de volume des SMS et courriels), et ce entre six mois et deux ans.

Les organisations qui s’opposent à cette directive, craignent surtout pour la vie privée des citoyens. “Il existe de nombreux moyens techniques pour éviter ce contrôle, ce qui permettra aux fauteurs de passer entre les mailles du filet”, déclare Rudi Vansnick, président de Tik et de l’association des fournisseurs internet Isoc Belgium, dans un communiqué officiel. “Et c’est le citoyen qui sera encore le dindon de la farce. En conservant toutes les données des communications, les autorités pourraient en effet le cas échéant aussi contrôler d’autres éléments comportementaux des citoyens, sans pour autant qu’un acte criminel ait eu lieu.” L’on craint aussi une augmentation des coûts pour le consommateur. “Il faudra en effet que quelqu’un paie les frais de stockage et de conservation de ces données.”

Le site web [bewaarjeprivacy.be] consistera en une pétition qui servira de moyen de pression “pour empêcher que les politiciens belges approuvent une loi qui ne vise qu’à atteindre le citoyen et ne luttera que de manière limitée contre la criminalité”, ajoute encore Vansnick.

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