Le patron de Telindus évincé de la direction de Belgacom

Précisément une semaine après la signature du contrat de sous-traitance d’une valeur de 582 millions d’euros avec la Communauté flamande, Ronald Everaert, le patron de Telindus, est éjecté du comité de direction de Belgacom. Everaert ne sera plus présent non plus au siège de Telindus à Haasrode.

Précisément une semaine après la signature du contrat de sous-traitance d’une valeur de 582 millions d’euros avec la Communauté flamande, Ronald Everaert, le patron de Telindus, est éjecté du comité de direction de Belgacom. Everaert ne sera plus présent non plus au siège de Telindus à Haasrode.

Le départ de Ronald Everaert du comité directorial de Belgacom revêt surtout une grande valeur symbolique. Depuis 1994, il était président de Telindus et a été quatre années durant CEO de l’intégrateur de réseaux louvaniste. Après le rachat en janvier 2006, Everaert a été responsable des activités internationales de Telindus. Chez Belgacom, il aura désormais un rôle de conseiller dans un certain nombre de projets non définis, mais il ne disposera plus d’une position dirigeante. On le pousse en quelque sorte vers la sortie. En réalité, il était clair depuis fin octobre dernier déjà que Belgacom voulait intégrer complètement et définitivement une Telindus trop indépendante. En même temps que l’annonce du licenciement de l”executive vice president’, Bridget Cosgrave, en charge de l’activité ‘enterprise’, on avait à l’époque aussi appris que Ronald Everaert allait s’occuper du développement du marché, même s’il ne comprenait lui-même pas exactement ce que cela impliquait. Les activités internationales de Telindus étaient alors confiées ad intérim à William Mosseray, le ‘Belgacomboy’.

Ce qui est étonnant, c’est que la sortie d’Everaert du comité de direction intervient une semaine après la signature de l’énorme contrat de sous-traitance conclu avec la Communauté flamande. “Cela n’a rien à voir. Je demeure en effet président du groupe EDS-Telindus”, rétorque Ronald Everaert. Reste à savoir maintenant ce qui va se passer au niveau des activités internationales de Belgacom. Les plus petites entités doivent en tout cas y croire. Récemment, la division Telindus en Hongrie a été cédée suite à un ‘management buy-in’ de la direction locale. On n’a pas encore touché non plus à la manne financière de 200 millions d’euros que Telindus Belgacom ICT a reçue après la vente des actions Mobistar. Cet argent était surtout destiné à renforcer la position de Telindus au niveau international.

Et puis, Belgacom doit encore trouver un successeur à Bridget Cosgrave. Sa fonction est pour l’instant remplie ad intérim par l’Américain Scott Alcott qui, en tant qu”executive vice president’, est cependant déjà responsable de toute la transformation des réseaux. Qui va donc succéder à Cosgrave? Quelques noms circulent, dont celui de Jan De Schepper, aujourd’hui responsable chez Telindus des 500 clients les plus importants et représentant quelque 250 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le prochain conseil d’administration de Belgacom est prévu pour le 20 février. Un nom devrait plus que certainement en sortir.

Chez Belgacom encore, on a récemment mis un autre directeur à la porte, à savoir Grégoire Van Cutsem, ‘vice president product & solutions’ de la division ‘enterprise’. Van Cutsem a travaillé pendant quasiment une décennie chez Proximus et n’avait été nommé ‘vice president’ qu’il y a un an. Un épanchement exagéré dans la presse a été manifestement la cause de son licenciement. Il est remplacé ad intérim par Hendrik Van De Velde, ‘director domestic solutions’. Cela fait en fin de compte beaucoup de fonctions ‘ad intérim’. “Finalement, tout le monde est intérimaire chez Belgacom”, a plaisanté un initié.

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