Le créateur de Wikipedia veut combattre les fausses informations avec une plate-forme d’actualité alternative

© Epa

Le cofondateur de Wikipedia Jimmy Wales veut lutter contre la désinformation en créant Wikitribune, un service d’actualité financé par crowdfunding. Voilà ce qu’il a annoncé dans une interview accordée à Wired.

Wikitribune doit devenir un modèle hybride entre d’une part les journalistes professionnels normalement rétribués et d’autre part un réseau de bénévoles. Les donateurs verseront une mensualité de 14 euros environ et pourront en échange voter en faveur des sujets qui seront proposés sur le site. Les lecteurs pourront eux-mêmes contrôler le contenu des articles et l’adapter éventuellement. Tout changement apporté par les lecteurs devra cependant être approuvé par un collaborateur de Wikitribune ou par un bénévole de confiance. En outre, les communautés qui estimeront ne pas être suffisamment représentées dans les médias, auront la possibilité de financer elles-mêmes un journaliste qui traitera alors d’un sujet spécifique.

A l’entendre, Wales entend ainsi “appliquer à l’actualité la mentalité ‘factchecking’ (vérification du contenu) sur base de faits, typique de Wikipedia”. Il a choisi de financer le projet en recourant à un modèle communautaire plutôt qu’à des investisseurs, parce que cela correspond mieux à la mentalité de Wikipedia et que cela évite la nécessité d’un retour sur investissement. Le site sera vierge de toute publicité et n’aura pas de mur payant limitant l’accès.

Wales est convaincu que la pression commerciale a conduit à ce qu’il appelle une “race to the bottom” (course vers le bas) dans l’industrie des médias. La grande majorité des revenus publicitaires prend la direction de Facebook et Google, des entreprises qui ne rédigent elles-mêmes pas d’infos. Cela signifie qu’il faut commencer à expérimenter de nouvelles manières de rechercher des revenus. “Nombre de rédacteurs, journalistes et propriétaires de magazines et de journaux se sentent mal à l’aise et tiennent le langage suivant: ‘nous considérons cela comme un modèle commercial qui nous conduit vers un piège à clics”, indique encore Wales dans l’interview accordée à Wired.

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