Le conseil de Google n’arrive pas à se mettre d’accord sur le ‘droit à l’oubli’

Jimmy Wales, fondateur de Wikipedia. © Reuters

Les experts du conseil consultatif de l’entreprise internet Google ne sont pas parvenus à un accord à propos de la ligne à suivre quant au “droit à l’oubli”. Une minorité du conseil estime en effet que le parlement européen devrait d’abord revoir la loi, afin de préserver la liberté d’expression.

Voilà ce qui ressort du compte-rendu de la réunion du conseil publié par Google.

La Cour européenne de Justice avait décidé en mai 2014 que les moteurs de recherche tels Google devaient supprimer certains liens de leurs résultats de recherche, s’ils lésaient les droits des utilisateurs. Mais lors du traitement de ce genre de requêtes de suppression, Google doit réaliser une pondération entre le droit à l’oubli de l’individu et le droit à l’information du grand public. Le conseil consultatif a examiné les principes que Google devrait appliquer dans pareil cas.

‘Loi déficiente’

La majorité du conseil consultatif était d’accord sur toute une série de critères que Google peut utiliser pour supprimer des liens renvoyant à des informations fausses ou compromettantes sur quelqu’un. Mais le membre le plus influent du conseil, le fondateur de Wikipedia Jimmy Wales, s’est opposé, lui, à toute requête de supprimer les liens indésirables des résultats des commandes de recherche de Google. Wales estime en effet que le parlement européen doit d’abord revoir la loi en profondeur, afin que le droit à la liberté d’expression soit préservé et qu’un contrôle judiciaire soit possible sur les demandes de suppression. “Toutes les recommandations faites à Google sont jusqu’à présent extrêmement déficientes, du fait que la loi elle-même est extrêmement déficiente”, déclare-t-il.

(Belga/RR)

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