Incompris

Les liens entre le métier et l’IT se renforcent, même si des efforts restent à faire. En effet, seule la moitié des nouveaux projets IT sont initiés conjointement par l’informatique et le ‘business’. Et la décision finale est très souvent prise par le métier lui-même. Seuls 4 répondants sur 10 dans notre enquête en ligne après de 1.500 lecteurs (voir également le compte-rendu complet en page 14 et suivantes) précisent que le budget IT est basé sur les besoins du métier. Pas question donc encore de véritable alignement entre ‘business’ et IT.

Les liens entre le métier et l’IT se renforcent, même si des efforts restent à faire. En effet, seule la moitié des nouveaux projets IT sont initiés conjointement par l’informatique et le ‘business’. Et la décision finale est très souvent prise par le métier lui-même. Seuls 4 répondants sur 10 dans notre enquête en ligne après de 1.500 lecteurs (voir également le compte-rendu complet en page 14 et suivantes) précisent que le budget IT est basé sur les besoins du métier. Pas question donc encore de véritable alignement entre ‘business’ et IT.

Le problème majeur est la mauvaise compréhension entre les deux parties. Le département IT ne parle que par abréviations et mots de 3 lettres et implore pour recevoir davantage d’informations sur les aspects stratégiques de l’organisation. Sans toutefois être toujours capable d’évaluer les opportunités que pourrait exploiter l’IT. Ce qui débouche sur le syndrome Calimero, sur un sentiment d’incompréhension et de frustration. Reste que le ‘business’ laisse lui aussi échapper certaines opportunités et s’étonne de voir la concurrence lancer un projet innovant sous l’impulsion de l’IT. “Pourquoi ne pas nous avoir averti?”, reproche-t-on alors au département IT.

Pourtant, le directeur IT dépend dans plus de la moitié des cas directement du CEO. La nomination récente chez Fortis, et précédemment aussi chez ING, du ‘chief information officier’ au poste de ‘chief operating officer’ marque une évolution importante. Et pourrait constituer une étape sur la voie de la création d’un poste de ‘chief innovation officer’. Qui se verrait confier des responsabilités au plus haut niveau? Seule une minorité considère le poste de directeur IT comme un tremplin idéal vers la fonction de CEO. D’autant qu’il faut disposer de solides compétences en management pour structurer l’organisation. Contrairement à d’autres pays, le directeur IT belge reste 10 ou 20 ans, voire davantage encore, à la tête de l’informatique. Ce qui l’empêche de voir d’autres horizons. Ne devrait-il pas, au cours de sa carrière, prendre la tête d’autres départements? La question est de savoir s’il en a la possibilité. Surtout compte tenu de la pénurie actuelle d’informaticiens, il semble improbable qu’il puisse être affecté à d’autres missions. Mais le ‘business’ ne doit pas alors venir reprocher à l’IT son manque de compréhension de l’organisation.

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