IBM fait taire les rumeurs de licenciements

Les rumeurs persistantes selon lesquelles IBM envisagerait de licencier plus de 100.000 collaborateurs ont été largement démenties par la société. L’information serait incorrecte et basée sur des exagérations.

Après une semaine de silence radio, IBM a décidé le week-end dernier de réagir aux [rumeurs de licenciements massifs en interne]. La semaine dernière en effet, plusieurs sources faisaient état de la volonté de Big blue de se séparer de plus de 100.000 personnes.”L’information est incorrecte et basée sur des exagérations”, a déclaré le quartier général face à la chaîne de radio et de TV américaine PBS. Journaliste renommé et généralement bien informé de PBS, Robert Cringely a été le premier à lancer la semaine dernière l’information concernant les licenciements massifs éventuels. IBM précise par ailleurs que des mesures ont certes été prises pour réduire les effectifs aux Etats-Unis, mais qu’il s’agira d’une opération ciblée et qui s’inscrira dans un cadre plus global de recherche d’un meilleur équilibre interne.Voici quelques jours déjà que certains analystes mettent en doute cette rumeur, estimant qu’il n’y a aucune raison justifiant ces départs à grande échelle. “IBM se porte bien en ce moment. Certes, des emplois seront supprimés çà et là, mais certainement pas de l’ampleur de celle suggérée”, précise Bob Djurdjevic, analyste chez Annex Research. De même, de nombreux experts estiment impossible qu’une telle opération touche 100.000 personnes outre-Atlantique.En dépit des critiques, Cringely prétend qu’IBM va procéder à des licenciements à grande échelle. “Il pourrait s’agir de 75.000, voire de 50.000 personnes. Mais 50.000 licenciements sont-ils moins catastrophiques pour le personnel?”, s’interroge-t-il sur son ‘blog’. LEAN, le plan interne d’IBM qui cacherait ces départs massifs, s’attacherait surtout selon les observateurs à mettre en place une restructuration à l’échelle mondiale afin d’améliorer encore la rentabilité. Selon Cringely, l’objectif de LEAN est de regagner les 37% de parts de marché perdues par l’entreprise depuis 1999.”Cette restructuration se traduira par le licenciement de collaborateurs à certains endroits, et l’engagement d’autres à d’autres endroits.” En l’occurrence, Cringeley fait référence à la stratégie ‘offshore’ d’IBM initiée voici quelques années et qui a débouché sur le transfert d’activités vers l’Inde et la Chine.

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