Brussels Airport pousse le check-in en self-service

Zaventem n’échappe pas à cette tendance à l’automatisation des procédures d’enregistrement des passagers, déjà largement implémentée à Munich ou Heathrow par exemple. Le nombre de bornes de check-in devrait passer de 8 actuellement à au moins une vingtaine d’ici le printemps prochain. Le passage au poste de douanes, tout comme l’admission à la porte d’embarquement, vont également être automatisés, via un système de scanning de code à barres.

D’après Luc Heynderickx, chef de projet Common Use Platform pour Brussels Airport (ex-BIAC), à peine 5 pour cent des enregistrements de voyageurs se font actuellement en self-service. Il est vrai que ce n’est que depuis récemment que les voyageurs sont réellement invités (par du personnel accompagnant) à utiliser les 8 “kiosques” qui trônent dans le hall d’entrée de Zaventem. Seules les compagnies SN Brussels Airlines et Iberia ont pour l’instant porté leurs applications de check-in sur ces bornes. Certaines compagnies préfèrent développer leurs propres systèmes, plutôt que d’utiliser des bornes communes. Toujours d’après Luc Heynderickx, le nombre d’enregistrements en self-service devrait toutefois grimper à 35 ou 40 pour cent d’ici deux ans, dont 20 à 25 pour cent via des bornes à l’aéroport et 5 à 10 pour cent via le check-in sur internet, à la maison.Pour ce faire, Brussels Airport va installer des bornes de nouvelle génération qui devraient porter le total à vingt, voire à trente, d’ici le printemps prochain.Ces bornes de check-in ne sont qu’un des aspects d’une infrastructure Common Use Platform qui visent, d’après Brussels Airport, à accroître la satisfaction des passagers. Paralèlement, l’automatisation devrait entraîner une diminution des effectifs, “limitée” selon Brussels Airport, car il est essentiel de conserver une supervision humaine. Et certains processus, tels que l’enregistrement et le dépôt des bagages, ne peuvent pas être entièrement automatisés.Toutes les cartes d’embarquement vont progressivement être dotées d’un code à barre qui permettra d’accélérer les vérifications au poste de douanes (et de réaiguiller le voyageur si celui s’est trompé de terminal) ainsi qu’à la porte d’embarquement même. Il est également prévu de directement pouvoir scanner une carte d’embarquement numérique à partir de l’écran d’un PDA. Le voyage se ferait donc totalement “paperless”.UnisysCes nouveautés s’inscrivent dans le cadre d’un contrat d’externalisation de l’infrastructure commune utilisée par plus de 80 compagnies aériennes pour fournir les tickets, envoyer les bagages et générer les cartes d’embarquement. Ce contrat vient d’être reconduit pour cinq ans avec Unisys, qui se charge de l’intégration système et du support technique. Il s’agit de moderniser une infrastructure comprenant plus de 400 stations de travail. Le principal partenaire logiciel est le fournisseur français Resa, spécialisée dans l’aéronautique. Le contrat de niveau de service (SLA) entre Brussels Airport et Unisys prévoit notamment la réparation de toute pièce défectueuse dans la demi-heure. Une dizaine de techniciens de Unisys sont mobilisés à l’aéroport. Brussels Airport n’a pas voulu dévoiler le montant de ce contrat sur cinq ans, mais d’après nos informations, il se situerait autour de 2,5 millions d’euros. Le montant du nouveau contrat sur cinq ans est inférieur au précédent, en raison de la baisse générale du prix du hardware.

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