Belgacom entend investir fortement en Wallonie (mise à jour)

“Nous voulons investir massivement en Wallonie, tant au niveau de la vente que du marketing. Et dans la mesure du possible, nous allons conclure des partenariats avec les autorités régionales.” Voilà ce qu’a expliqué le CEO, Didier Bellens, lors de la présentation des résultats annuels de l’entreprise.

“Nous voulons investir massivement en Wallonie, tant au niveau de la vente que du marketing. Et dans la mesure du possible, nous allons conclure des partenariats avec les autorités régionales.” Voilà ce qu’a expliqué le CEO, Didier Bellens, lors de la présentation des résultats annuels de l’entreprise.

Avec l’essor des sociétés wallonnes du câble, Belgacom appelle tout le monde sur le pont, même si Scott Alcott, ‘executive vice president’ et responsable du réseau, s’empresse d’ajouter que “Belgacom n’investira pas plus dans le sud que dans le nord du pays.” En Flandre, Belgacom a cependant perdu son leadership au profit de Telenet. Et l’entreprise veut manifestement éviter que le même scénario se répète en Wallonie.

L’opérateur dominant doit en outre vendre son entreprise d’intégration WIN. “WIN réalise un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros seulement et un ebitda d’1,1 million d’euros. C’est donc peu dans l’ensemble de Belgacom”, explique Didier Bellens qui ajoute que six candidats s’intéressent à WIN. Il s’agit entre autres de Dimension Data, Tecteo (Brutele-ALE) et Syntego (SNCB). Bellens n’a cependant pas pu dire quand la vente aurait lieu.

Le bénéfice net du groupe Belgacom a régressé à 162 millions d’euros au dernier trimestre de 2007. Il s’agit là du bénéfice le plus bas enregistré depuis huit trimestres. Voilà ce qui ressort des derniers résultats publiés par Belgacom.

Au 4ème trimestre de 2007, le chiffre d’affaires du groupe Belgacom à légèrement diminué à 1,514 million d’euros. Ce n’est que 19 millions d’euros de moins que durant le trimestre correspondant de 2006. Le recul est quasi entièrement imputable aux services de communication mobiles, dont le chiffre d’affaires trimestriel a été pour la première fois de l’ordre des 500 millions d’euros. Il s’agit du montant le plus faible jamais atteint. La pression croissante de la réglementation et de la concurrence y jouent sans aucun doute un rôle. L’ARPU (entrées moyennes par utilisateur) a fortement reculé de 35,3 à 32,6 euros, de sorte que la part de marché en termes de valeur est pour la première fois passée sous la barre des 50 pour cent.

Dans la division des lignes fixes, le chiffre d’affaires trimestriel est demeuré relativement stable avec 911 millions d’euros. Belgacom Telindus ICT s’est pour sa part distinguée avec un chiffre d’affaires historique au 4ème trimestre de 219 millions d’euros. Malgré le recul du nombre de lignes résidentielles de quasiment 50.000 à 2,736 millions, le chiffre d’affaires en accès vocal est resté quasiment stable à 178 millions d’euros. Point étonnant: BelgacomTV coûte encore et toujours beaucoup d’argent. Fin décembre 2007, il comptait certes plus de 305.000 clients, mais qui n’ont représenté que 15 millions d’euros de rentrées au 4ème trimestre. Sur une base annuelle, le chiffre d’affaires d’IDTV a été de 45 millions d’euros, alors que 91 millions d’euros ont été investis dans l’équipement. Il faut encore y ajouter les 33 millions d’euros de coûts pour le contrat du football belge.

Belgacom s’attend à ce que le chiffre d’affaires du groupe de 6 milliards d’euros recule d’1 pour cent en 2008. Elle entend encore investir 11 pour cent de son chiffre d’affaires (plus de 600 millions d’euros) entre autres dans son projet Broadway et les réseaux IP. En 2007, Belgacom avait aussi investi plus de 620 millions d’euros. Cette année, le nouveau contrat de football viendra sans doute s’y ajouter.

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