Le Japon et les Etats-Unis sont sur le point de conclure un accord visant à restreindre davantage encore les exportations technologiques japonaises vers la Chine, écrit le Financial Times (FT). Les Américains veulent rendre plus difficile l’importation par la Chine d’équipements de pointe en matière de puces. De possibles restrictions affecteront donc également Tokyo Electron.
Les Etats-Unis négocient intensivement avec les gouvernements japonais et néerlandais pour restreindre davantage la fourniture de technologies de puces avancées à la Chine. Selon le FT, les trois pays négocient des limitations supplémentaires à l’exportation, qui devraient garantir que les entreprises japonaises et néerlandaises, comme le fabricant de machines à puces ASML établi à Veldhoven aux Pays-Bas, ne tombent pas sous le coup de la stricte ‘foreign direct product rule’. Cette mesure permet aux Etats-Unis d’interdire la vente de tous les produits intégrant de la technologie américaine, même s’ils sont fabriqués dans d’autres pays.
Sensible aux contre-mesures
Le Japon se méfie cependant de mesures supplémentaires qui pourraient nuire aux intérêts chinois. Le pays est en effet sensible aux contre-mesures de la super-puissance voisine qui pourraient, par exemple, bloquer la vente d’importantes matières premières au Japon. Une personne impliquée dans les négociations se plaint du fait que les Etats-Unis augmentent la pression et doivent veiller à ce que le Japon et les Pays-Bas ne se retirent pas des entretiens.
Selon l’administration Biden, les restrictions supplémentaires sur les exportations technologiques sont nécessaires pour la sécurité nationale, parce que la Chine pourrait utiliser la technologie moderne des puces à des fins militaires. Mais cette interprétation suscite également des critiques, notamment de la part du directeur d’ASML, Christophe Fouquet.
