Des startups présentent leur robot imprimé en 3D ou leur peinture conductrice à Bruxelles

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Sebastien Marien Stagiair Data News 

Du robot créé par une imprimante 3D aux vêtements de style à la teinte changeante en fonction de l’environnement: voilà les innovations technologiques présentées par des startups venues ce mardi de toute l’Europe pour participer à l’événement bruxellois Makerstown. En voici du reste pour vous les quatre plus intéressantes.

Une interface intelligente pour les seniors

Oscar Senior est une jeune entreprise tchèque qui développe un logiciel permettant aux personnes âgées de rester en contact avec leurs proches d’une manière à la fois accessible et moderne. L’appli offre une interface nettement simplifiée qui rappelle le bureau d’un smartphone, mais avec moins d’icônes et de boutons.

Des startups présentent leur robot imprimé en 3D ou leur peinture conductrice à Bruxelles
© Sebastien Marien

“Nous voulons que les seniors puissent mener plus longtemps une vie indépendante”, déclare Tomas Posker, CEO d’Oscar Senior. “C’est parfaitement possible en les connectant aisément à leur famille, sans qu’ils doivent trop réfléchir à la façon dont cela se passe. Notre appli est installée sur la tablette ou le smartphone du senior, mais aussi sur un appareil d’un membre de la famille. Ce dernier peut ensuite paramétrer toute l’interface du senior à partir de son propre téléphone. On peut prévoir les contacts utiles ou ajouter des applis comme ‘la météo’ et ‘les infos’.”

Nous connectons les seniors à leur famille, sans qu’ils doivent trop réfléchir à la façon dont cela se passe.

Autre élément important: la sécurité. “Un membre de la famille peut à distance démarrer à tout moment un entretien vidéo à partir de son téléphone. Par le biais de l’appareil photo du smartphone du senior, il peut ensuite voir ce qui se passe.”

Oscar Senior est disponible pour Android et iOS. L’appli fonctionne en français. Après une période d’essai d’une semaine, la personne intéressée peut souscrire un abonnement mensuel pour 1,5 euro.

Peinture conductrice

Il a été récemment question d’une recherche de Disney Research sur une façon de mieux exploiter les murs d’une habitation. Y appliquer de la peinture conductrice peut générer une connexion avec un capteur, ce qui rend le mur intelligent. A Makerstown, la startup britannique Bare Conductive a présenté ce type de peinture conductrice.

“En reliant la peinture à un capteur, le gabarit que l’utilisateur a délimité, se conduit comme un détecteur”, explique Pascal Loose, junior engineer chez Bare Conductive. “En touchant simplement une surface déterminée, l’utilisateur peut alors créer toutes sortes d’applications. Lorsqu’il rentre à la maison par exemple, il peut toucher une zone spécifique du mur pour envoyer automatiquement un message à une autre personne, afin de lui signaler qu’il est rentré.”

Des startups présentent leur robot imprimé en 3D ou leur peinture conductrice à Bruxelles
© Bare Conductive

“La peinture est rendue conductrice sur base de particules de carbone”, ajoute Loose. Contrairement au mur tactile développé par des chercheurs de Disney Research, il n’est pas nécessaire ici de recourir à un gabarit. “L’utilisateur peut peindre son circuit électrique sous n’importe quelle forme, mais il est bien entendu important de peindre toute la surface à couvrir. Il est enfin possible de recouvrir sans problème la peinture conductrice par la suite.”

Bare Conductive vend sa peinture tant aux particuliers qu’aux entreprises qui souhaitent créer elles-mêmes des applications électroniques. De plus, l’entreprise commercialise aussi via son site web des kits facilitant l’utilisation de la peinture.

Mesurez votre santé en temps réel

Lors de la récente conférence des développeurs I/O de Google, l’entreprise belge Byteflies s’était distinguée pour être l’une des premières à avoir développé une application via la nouvelle méthode de programmation Android Things pour appareils wearables.

Le Sensor Dot est lui-même un wearable qui peut être placé sur un endroit spécifique du corps, généralement au moyen d’un sticker. En fonction de l’endroit choisi sur le corps, le Dot peut mesurer en temps réel un paramètre déterminé comme la respiration ou le pouls. “Plusieurs Dots peuvent être installés simultanément sur le corps”, affirme Charlotte Palmers, UI/UX-designer chez Bytefles. “La batterie offre une autonomie de 24 heures. Le Dot permet ensuite de visionner facilement les données enregistrées via notre appli pour smartphone ou PC.”

Des startups présentent leur robot imprimé en 3D ou leur peinture conductrice à Bruxelles
© byteflies
Le Sensor Dot offre des données objectives. Votre médecin ne devra donc plus à chaque fois vous demander: “Comment s’est passé votre semaine?” Il pourra en effet le savoir au départ des données enregistrées, ce qui représente une fameuse plus-value.

Byteflies s’attend à ce que le Sensor Dot s’avère d’une grande valeur surtout pour les patients nécessitant un suivi régulier. “Le Sensor Dot offre des données objectives. Votre médecin ne devra donc plus à chaque fois vous demander: “Comment s’est passé votre semaine?” Il pourra en effet le savoir au départ des données enregistrées, ce qui représente une fameuse plus-value”, explique Michelle Laeremans, application engineer chez Byteflies. “Bientôt, nous voulons pouvoir observer d’éventuelles irrégularités sur base d’algorithmes AI intégrés à notre logiciel même.”

Actuellement, une station d’accueil et cinq Sensor Dots reviennent à 2.500 euros sur le site web de Byteflies. En fonction du nombre de paramètres à mesurer simultanément, plus ou moins de Dots sont nécessaires.

Robot imprimé en 3D

Le Français Gaël Langevin a acheté une imprimante 3D et a eu ensuite l’idée de construire un robot avec celle-ci. Langevin a alors mis à disposition son concept en ligne, et le projet a de manière assez inattendue gagné en popularité. Entre-temps, il a fondé l’entreprise InMoov, qui vend des kits de démarrage vous permettant de construire vous-même votre propre robot.

Des startups présentent leur robot imprimé en 3D ou leur peinture conductrice à Bruxelles
© SB

“Le robot peut être assemblé sur la… lune au moyen d’une imprimante 3D très compacte. C’est très avantageux que de pouvoir en imprimer les composants. Le robot s’avère léger, bon marché et ses éléments peuvent être très facilement remplacés ou améliorés”, explique Langevin.

Le robot peut être assemblé sur la… lune au moyen d’une imprimante 3D très compacte.

“Le robot offre différentes fonctions. L’utilisateur peut interagir avec lui d’une manière comparable à un assistant numérique tel Siri”, affirme Langevin. “Par ailleurs, il peut effectuer des mouvements précis avec la tête et les bras. Chacun de ses doigts est motorisé séparément et incorpore un capteur. Le robot est aussi équipé de caméras à la place des yeux, ainsi que de capteurs capables d’évaluer la profondeur.”

Ce que le robot ne peut pas faire, c’est se déplacer. “La motorisation des jambes du robot représente un processus coûteux et complexe et ce, même si c’est certainement possible au niveau technique”, ajoute Langevin.

Actuellement, le robot InMoov est présent dans 78 pays. InMoov suscite surtout l’intérêt des écoles supérieures et des universités, mais aussi des hobbyistes. Si vous êtes vous-même intéressé, vous pouvez vous rendre sur le site web d’InMoov.

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