Test: Marshall Monitor II ANC – Tout à fait à la hauteur

© Marshall
Michel van der Ven
Michel van der Ven Rédacteur chez Data News.

Tout qui s’intéresse ne serait-ce qu’un peu à la guitare, ne peut que s’enthousiasmer à la vue de l’appellation Marshall. Ou en avoir la chair de poule. Outre les formidables amplificateurs pour guitare, le fabricant britannique produit depuis quelque temps aussi des haut-parleurs et des casques Bluetooth. Nous avons testé pour vous son tout nouveau modèle: le Monitor II à antibruit actif.

A côté de tous les casques de Sony, Bose, B&W et Beats, y a-t-il encore une place pour un modèle équipé de la technologie antibruit (‘noise cancelling’)? Ce type de casque élimine les sons ambiants désagréables grâce à un système antibruit intelligent. ‘Je trouve en tout cas que Marshall a largement sa place’, déclare un amateur de musique plutôt rock & roll: guitares qui déchirent, amplificateurs en habit vintage et – surtout – un son pur et dur tout à fait à la hauteur.

Salle paroissiale enfumée

Sachez d’entrée de jeu que vous êtes à la bonne adresse avec le Marshall Monitor II. Rien que l’odeur qui s’en dégage dès qu’on le sort de son emballage, vous replonge quelques années en arrière dans cette petite salle paroissiale enfumée, où vous aviez échangé votre tout premier véritable baiser, alors qu’un groupe à la Led Zeppelin s’en donnait à coeur joie. Il y a quand même de plus tristes flashbacks, non?

Avouons-le franchement: ce Marshall Monitor II ANC dégage un côté sauvage et vous colle automatiquement aux oreilles votre musique favorite dès que vous le coiffez. Pour l’ambiance et la sociabilité, il mérite assurément un neuf sur dix, mais aussi un huit pointé pour la qualité sonore. Et honnêtement, ce n’était pas attendu au vu de l’énorme concurrence dans la monde des casques sans fil avec – toujours plus souvent – l’antibruit actif.

Au terme de plusieurs sessions d’écoute, on s’est demandé ce qui se passait vraiment. Alors que des fabricants tels Sony et Bose tentent d’affiner la reproduction sonore à l’infini, allant jusqu’à provoquer des micro-orgasmes aux oreilles des puristes de la musique, Marshall adopte sciemment une approche plus rude: des guitares qui peuvent déchirer via les deux drivers de 40 mm, sous prétexte que les tympans ne sont pas… éternels. Ou pour le dire à la façon de Neil Young: ‘It’s better to burn out, than fade away!’

La fonction du bouton M, vous la sélectionnez vous-même.
La fonction du bouton M, vous la sélectionnez vous-même.© Marshall

Modeste, l’égaliseur

On apprécie, mais on constate aussi que l’appli pour smartphone Marshall fournie d’origine n’offre guère de possibilités de réglage susceptibles de bazarder une sonorité parfaitement balancée. Il existe certes un égaliseur (equalizer), mais qui se limite aux basics: quelques préréglages tels Rock, Métal et Electronique, et la possibilité de créer soi-même une sonorité et de la stocker dans l’une des deux banques-mémoires.

Le mot-clé est aussi la simplicité dans le menu de paramétrage du système active noise cancelling (ANC). La seule chose qu’on peut ajuster ici, c’est le niveau de l’étouffement du bruit et le degré de transparence de la fonction Monitor (allant chaque fois de 0 à 100 pour cent). Le mode Monitor permet de suivre encore une communication, tout en écoutant de la musique. Avec le bouton ANC sur le casque, on bascule entre les modes ANC et Monitor ou on désactive complètement l’antibruit (en maintenant une pression de deux secondes sur le bouton). L’antibruit fonctionne très bien. Dans des environnements bruyants, tels que des gares ou à proximité de moteurs tonitruants d’avions, on n’entend que l’essentiel, à savoir la musique.

Google Assistent

Par ailleurs, le casque Marshall est équipé d’un deuxième bouton doré qui se commande au moyen d’un mini-joystick. Il permet d’activer et de désactiver le gadget, d’ajuster le volume et de sauter des morceaux ou de faire des pauses. Et enfin, il y a le bouton M auquel vous pouvez vous-même attribuer une fonction comme par exemple activer votre réglage d’égaliseur favori ou démarrer Google Assistent. Avec ce casque, on peut en effet non seulement téléphoner en main libre, mais tout aussi bien demander les prévisions météo ou consulter les points à l’agenda par le biais d’une commande vocale.

Le Marshall Monitor II ANC offre une autonomie de pas moins de 30 heures environ. Lorsque l’antibruit est désactivé, il peut même atteindre les 45 heures avec un seul chargement. Il peut du reste se recharger rapidement: au bout d’une heure de branchement sur une prise secteur, il peut de nouveau vous fournir cinq heures de plaisir d’écoute. Marshall fournit d’origine un câble de recharge USB-C, un fil amovible en en partie enroulé avec connecteur de 3,5 mm (pour une écoute câblée) et un étui de toile.

Des points négatifs? Peu. La seule véritable remarque à formuler concerne le prix. Avec ses 299 euros, le Marshall Monitor II ANC est certes ‘meilleur marché’ qu’un rival tel le Sony WH-1000XM3 lors de son introduction en 2019 (à l’époque 380 euros, mais ramené entre-temps à 259 euros), mais ce casque est aussi nettement plus perfectionné sur le plan technique. Même si ces gadgets supplémentaires ne sont pas un must pour vous, vous paierez donc pour ce produit Marshall de quoi en imposer.

Prix conseillé: 299 euros

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