Retour à la case départ?

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Comment est-ce possible en 2012? Allons-nous de nouveau utiliser le crayon et le papier pour voter en cette ère technologique?

Comment est-ce possible en 2012? Allons-nous de nouveau utiliser le crayon et le papier pour voter en cette ère technologique?

Cela risque de bien faire rire tous ces jeunes de 18 ans appelés à voter pour la première fois en octobre prochain. La génération Facebook va-t-elle de nouveau être poussée dans l’isoloir protégé par un rideau? Cela aura un aspect si désuet, si dépassé, si… 19ème siècle pour tous ces jeunes qui vont apporter leur importante contribution à la démocratie. Ils vont se voir proposer de gigantesques formulaires papier et un crayon rouge. “Ce n’est pas si grave, déclare en ricanant Luc Martens, le bourgmestre de Roulers. Nous avons encore des crayons en suffisance…”

Comment allons-nous encore apparaître aux yeux du monde? Nous qui ambitionnons de faire partie du top 10 de l’index des pays les plus avancés. Et de suivre pas à pas les nouvelles tendances numériques. Or les actuels ordinateurs à voter sont complètement usés. Ce n’est pas nouveau. On le sait depuis les dernières élections, voire depuis celles d’avant déjà. Le gouvernement doit dépenser 8 millions EUR pour de nouveaux ordinateurs à voter. C’est beaucoup d’argent, mais ce n’est rien à côté des 4 milliards que nos autorités ont versés pour Dexia.

Le nouveau premier ministre Elio Di Rupo, à l’initiative duquel Google a ouvert un centre de données géant dans sa ville de Mons, doit trancher d’urgence. Comment en effet pourrait-il d’un côté promouvoir l’innovation technologique et de l’autre faire preuve de réserve vis-à-vis du vote électronique sous prétexte qu’il n’est pas fiable?

Les ordinateurs à voter, ce n’est pourtant pas sorcier. Un pays comme la Belgique, siège des institutions européennes et de nombreux organismes à vocation internationale, se doit de prendre les devants. Non seulement les villes et les communes de plus de 25.000 habitants devraient pouvoir recourir au vote électronique, mais cela devrait être possible pour tout un chacun. Il en va de notre crédibilité dans le monde. Nous ne voulons pas d’un retour à la case départ.

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