Ils l’auraient tous mérité, mais les projets suivants n’ont pas été retenus dans le top 3. Présentation.

Terumo: enregistrements de lots numériques

Terumo est un acteur japonais de la santé qui fabrique notamment des équipements médicaux pour la thérapie contre le cancer. L’entreprise existe depuis plus de 100 ans et est en pleine phase de réinvention, dixit Sigurd Segers, directeur ICT pour l’Europe.

Cette stratégie se traduit par exemple par la transformation des processus papier vers des systèmes numériques, entre autres dans l’usine proprement dite. ” Nous produisons 200.000 enregistrements de lots par an “, a expliqué Segers lors de la présentation devant le jury. Un tel enregistrement de lot assure la mise à jour de l’ensemble du processus de fabrication d’un produit médical afin d’en garantir la sécurité. La numération de ce processus et son intégration directe dans le système SAP de Terumo a généré des gains d’efficacité importants. Autre point intéressant: l’entreprise a utilisé une plateforme low-code Mendix pour numériser le processus de fabrication avant de collaborer avec les consultants d’Apvine et d’Amiste pour réaliser l’intégration directe dans la plateforme SAP interne.

DNS Belgium: vérification automatique

En tant que gestionnaire de l’ensemble des noms de domaine de .be, .vlaanderen et .brussels, DNS Belgium procède à quelque 19.000 nouveaux enregistrements par mois. Une partie d’entre eux sont inévitablement frauduleux: songez notamment aux fausses boutiques en ligne qui servent surtout de frontal pour diffuser des maliciels. ” Comme nous participons au développement de l’internet en Belgique, notre mission est de le rendre le plus sécurisé possible “, explique Arnoud Recko, coordinateur en durabilité chez DNS Belgium.

Dès lors, l’ASBL a décidé d’améliorer la vérification des registrants. En d’autres termes, lorsqu’une personne demande un nom de domaine, il s’agit de savoir s’il s’agit vraiment de la personne qui affirme l’être. Depuis 2020, DNS Belgium recherche proactivement les noms de domaine susceptibles d’être suspects, ce qui active un petit drapeau rouge et donc l’identification plus détaillée du registrant. Depuis mars de cette année, l’ensemble de ce processus est désormais entièrement automatisé pour les registrants belges. ” Pour l’instant, environ 20% des enregistrements sont arrêtés, explique Recko. En moyenne, un cinquième de ces noms de domaine suspects sont authentifiés, les autres restes inutilisables, généralement parce que le registrant ne répond pas. ”

Digitaal Vlaanderen: un écosystème mobile

Si le guichet public en ligne Mijn Burgerprofiel jouit désormais d’une certaine notoriété en Flandre, la plateforme continue néanmoins à s’enrichir. Le système offre une plateforme où le citoyen peut régler différentes affaires avec l’administration, tant au niveau belge que flamand et même sur le plan communal.

Et depuis cette année, ce site est accessible par smartphone. Quelque 93% des Flamands possèdent un smartphone, estime l’administration flamande, contre 84% qui utilisent un ordinateur à domicile. Afin de desservir le plus grand nombre de citoyens, le mobile devait donc pouvoir être supporté. Digitaal Vlaanderen, le service qui chapeaute My Burgerprofiel, a opté dans ce cadre pour une approche d’écosystème. Les administrations choisissent elles-mêmes les modules qu’elles souhaitent intégrer, que ceux-ci proviennent d’administrations ou de prestataires de services externes comme Cipal Schaubroek ou Smartschool. Une bonne douzaine de communes se sont entre-temps dotées de cette appli, et une douzaine également devraient s’y ajouter d’ici la fin de l’année. ” L’idée est d’en arriver finalement à quelque 300 applis locales, une par commune “, a précisé Goedele Van der Spiegel de Digitaal Vlaanderen face au jury.

Belfius: une appli d’investissement différente

Si elle est la dernière banque belge à dévoiler sa propre plateforme d’investissement, Belfius entendait se positionner différemment avec Rebel. C’est ainsi que cet outil d’investissement est totalement intégré dans l’appli bancaire Belfius Mobile et se distingue par sa convivialité et la valeur des investissements pour la société belge: l’utilisateur qui recherche dans l’appli des entreprises ou des options d’investissement peut notamment voir s’afficher des informations sur la durabilité concernée. De même, les clients peuvent connaître les valeurs et objectifs qu’ils considèrent comme importants et intégrer ces éléments dans la prise de décision.

Le développement de l’appli a été un exploit puisque ce projet a été finalisé en 18 mois, en pleine période Covid, avec 6 équipes, 17 départements et un total de 300 collaborateurs.

Vandersanden: un générateur de textures

Le fabricant de briques Vanderzanden produit 600 millions de briques par an. Afin de numériser le processus de fabrication, l’entreprise a mis au point un générateur de textures. ” Nous avons scanné nos briques en 3D et avons créé un rendu avec une API de texture “, précise Yannik Meers, architecte d’entreprise chez Vandersanden. Cette API est alors associée à l’API du produit pour créer un jumeau numérique qui est ensuite diffusé via différents canaux numériques, comme le site web. ” Notre ambition est que chacun puisse devenir un client numérique de Vandersanden, ajoute Meers. Les clients se voient proposer les informations et la documentation nécessaires, et peuvent ainsi y puiser de l’inspiration. Nous voulons que nos clients soient enthousiastes vis-à-vis de nos produits. ” Sur le plan technologique, l’API apparaît comme une première dans le secteur de la construction. ” Nous recen- sons 2.500 téléchargements par mois “, souligne encore Meers, surtout d’architectes et de déve- loppeurs de projets.

Colruyt: un assistant numérique pour le personnel en magasin

En 2018, la chaîne de supermarchés Colruyt décidait d’investir dans l’information de son personnel en magasin pour ainsi réduire le fossé qui les sépare des services internes de l’entreprise. Il s’en est suivi un projet de grande ampleur visant à distribuer 22.000 smartphones d’entreprise, un par employé en magasin. Ce projet est destiné à améliorer la solidarité en permettant aux collaborateurs de chatter avec n’importe quel collègue ou de l’appeler, jusqu’au niveau du CEO Jef Colruyt. Sur le plan plus organisationnel, des groupes ‘de type WhatsApp’ peuvent être créés, par exemple pour la boucherie ou le rayon frais. Ce faisant, les bouchers peuvent notamment communiquer entre eux au-delà des équipes.

L’appareil intègre quelque 32 fonctionnalités destinées à offrir une valeur ajoutée aux employés en magasin, notamment en termes de formation, d’informations sur les produits, ainsi qu’une plateforme d’actualité avec les promos numériques dont ils doivent être informés, chaque fois adaptées au collaborateur lui-même. Ainsi, un collaborateur du rayon frais recevra plutôt les promos sur les fruits que sur le vin. Colruyt a collaboré sur ce projet avec Samsung, qui assure également la livraison des appareils.

SPF Justice: une facturation plus rapide

Le dernier dossier retenu est le projet de facturation du SPF Justice, cette fois également en low-code. Avec Justinvoice, le SPF entend limiter le problème des retards dans le paiement des factures. Plus spécifiquement, il s’agit ici de factures d’experts externes, comme les traducteurs, interprètes et serruriers qui interviennent dans des enquêtes judiciaires. L’ancien processus papier induisait des goulets d’étranglement, ne serait-ce que parce que les responsables administratifs n’ont que peu de vue sur les factures entrantes.

La solution présentée par le prestataire de services Roborana est basée sur Microsoft Power Apps et se compose d’une part d’un portail web où les experts peuvent charger leur facture et, d’autre part, d’un nouveau tableau de bord où les collaborateurs peuvent visualiser les factures à traiter. ” L’avantage est ici que si une personne tombe malade, son collègue peut assurer la poursuite du traitement de la facture. Autrefois, la facture restait sur la table durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines “, indique Laurens Vereyden de Roborana. Conséquence: 6 mois après le déploiement de Justinvoice, quelque 850 experts se sont inscrits et près de 8.000 factures ont été transmises par voie numérique. Et deux tiers d’entre elles ont été payées dans les 30 jours.

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