Vote électronique: la Wallonie attendra les régionales…

Les élections communales de 2012 devront se passer, en Wallonie, d’un nouveau gadget électoral: le stylo intelligent a été recalé pour cause de coût excessif.

Les élections communales de 2012 devront se passer, en Wallonie, d’un nouveau gadget électoral: le stylo intelligent a été recalé pour cause de coût excessif. Il repassera (peut-être) en deuxième sess’, lors des élections régionales de 2014. Si l’union réussit à faire la force (pécuniaire).

Ce n’est pas un rejet total et inexorable mais les élections communales en Wallonie se feront, en 2012, sans vote électronique. Retour à ce bon vieux petit crayon rouge. Son héritier électronique (l'”e-pen” intelligent) avait séduit, techniquement, mais des raisons budgétaires ont poussé, fin de semaine dernière, le gouvernement à suspendre l’attribution du marché de vote électronique.

Bref rappel: la Déclaration de Politique Régionale 2009-2014 avait sonné le glas du système de vote électronique actuel (utilisé par seulement 39 communes). Le vote “traditionnel” (papier) reprenait donc la main mais le gouvernement n’excluait pas pour autant une nouvelle solution électronique à condition toutefois qu’elle “renforce le contrôle démocratique”. Autrement dit qu’elle réponde à la demande des électeurs de garantir une meilleure traçabilité et intégrité du vote via conservation d’une trace écrite permettant “de procéder, le cas échéant, à un comptage manuel avec témoins.”

L’appel d’offres, lancé en septembre 2010, avait susciter 5 propositions, dont 4 classiques (“machines à voter” de type PC avec impression d’un ticket papier et d’un code-barre pour le recomptage) et une proposition plus originale, basée sur l’e-pen, un stylo intelligent qui enregistre automatiquement le vote que l’électeur appose sur un papier tramé. Cette dernière solution, techniquement, avait reçu la préférence du comité d’analyse (“simplicité, rapidité, fiabilité, traçabilité”) mais se révélait par contre coûteuse. Le développement du prototype, à tester avant les élections de 2012, aurait coûté 3 millions de plus que le scrutin purement papier. Trop coûteux en ces temps de disette, a estimé le gouvernement. L’idée n’est toutefois pas totalement oubliée puisque les responsables wallons vont consulter leurs homologues fédéraux et flamands pour envisager un déploiement plus large (lors des futures élections régionales de 2014) qui répartirait le coût de développement et d’équipement.

Le Ministre Paul Furlan, en charge des Pouvoirs locaux, se dit en tout cas “bien conscient qu’un bon système électronique serait un gain de temps et d’énergie pour toutes les communes” et a annoncé son intention d'”interroger toutes les communes pour savoir ce qu’elles sont prêtes à mettre sur la table pour passer à un nouveau système.”

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